Ce mémoire s’interroge sur la bande dessinée présente sur la toile. Il tente de comprendre sa filiation avec la bande dessinée traditionnelle, comment et en quoi le médium Internet influence les pratiques des auteurs, dans les formes et procédés narratifs qu’ils emploient, les thématiques qu’ils abordent, leur créativité, etc. Il se penche également sur le statut de l’auteur.
En s’appuyant sur un corpus d’œuvres variés, l’auteur de ce mémoire s’interroge pour savoir s’il existe une image alternative du super-héros, loin des codes habituels du genre, en examinant l’image du corps du super-héros, son environnement direct et ses origines.
Cette étude de la littérature transautoriale (récits traités par plusieurs auteurs), notamment la mythologie gréco-romaine et les comics américains de super-héros, est centrée autour des mondes fictionnels. L’étude comporte une analyse des structures et des contraintes narratives spécifiques aux œuvres traitant de récits ou de personnages hérités d’un auteur antérieur, et de la tendance à remplir le temps mytho-historique d’une tradition.
L’exposition de la bande dessinée appelle d’emblée à un paradoxe inhérent à la seule nature du Neuvième Art : celui de tenter de concilier la notion de reproductibilité, constitutive du média, et la mise en valeur de ce qui pourrait passer pour la matrice originale de la bande dessinée, que sont les planches originales. Ce travail s’appuie sur un cas concret, celui de l’exposition « Regards croisés de la bande dessinée belge » présentée en Belgique en 2009.