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Aux origines, la division. Patrimonialisation et créateurs chez Marvel

Jean-Matthieu Méon

[juin 2025]

Paru en 1974, Origins of Marvel Comics constituait une des premières rééditions de comic books de l’éditeur sous forme de livre. Cette anthologie commémorative se voulait aussi un témoignage, signé par Stan Lee, sur la création de ces super-héros à succès et de leurs premières aventures. En 2024, cet ouvrage est lui-même commémoré par une réédition augmentée. Les compléments apportés à Origins entendent contrebalancer les ambigüités qui traversaient sa première version en rappelant l’importance des différents contributeurs à ces œuvres devenues classiques – tout en préservant une légende qui continue à accompagner les productions Marvel jusqu’à aujourd’hui.

En 1974, Marvel débutait une collaboration avec l’éditeur Fireside, une subdivision de Simon & Shuster, pour reprendre certains de ses comics au format livre. C’était une façon pour l’éditeur de périodiques – comic books – d’entrer dans le secteur de la librairie dont il était alors complètement absent. Il en a résulté, entre 1974 et 1979, une série de onze anthologies, entamée avec Origins of Marvel Comics. Ce premier volume fixait le principe de la collection : rééditer les épisodes fondateurs des super-héros de l’éditeur parus dans les années 1960 en les accompagnant d’une sélection d’épisodes plus récents et surtout d’une série de textes inédits signés par Stan Lee, scénariste phare et principal responsable éditorial de Marvel. Le volume se proposait ainsi d’offrir une clé d’entrée dans l’univers narratif Marvel tout en donnant un aperçu sur les coulisses de la création de ces personnages et de leurs aventures.

La couverture d’Origins of Marvel Comics publié par Fireside en 1974. Composition de Marie Severin, dessin de John Romita (image de l’éditeur, © Marvel, Gallery 13).

Pour les cinquante ans de l’anthologie, Gallery 13 –autre composante de Simon & Schuster – en a publié une réédition. Ce n’est pas la première fois que Origins of Marvel Comics est repris. Marvel en avait notamment commercialisé une version augmentée et actualisée en 1997 et une autre, au format comic book, allégée et remaniée, en 2023 dans sa collection Marvel Tales. En revanche, il s’agit de la première reprise explicitement commémorative de cet ouvrage, avec une double édition, l’une en fac-similé, l’autre, augmentée et dite Deluxe. Par une forme de patrimonialisation au carré, l’anthologie qui entendait pérenniser et consacrer les comics Marvel en 1974 est à son tour patrimonialisée[1]. En reprenant aujourd’hui cette publication d’il y a cinquante ans, Gallery 13 se retrouve cependant confronté à des ambiguïtés nouvelles, tant la diffusion de ces premiers comics Marvel et surtout le regard porté sur leur création ont évolué depuis la parution initiale d'Origins

Un monument devenu embarrassant ?

Au-delà de l’attachement éventuel à un objet éditorial atypique au moment de sa parution, pourquoi republier Origins of Marvel Comics cinquante ans plus tard ? Au regard des bandes dessinées qu’elle propose, cette anthologie peut sembler bien obsolète ou inutile. L’accès qu’elle donnait en 1974 à des comics devenus introuvables n’a plus le même sens dès lors que ces épisodes sont désormais très largement disponibles, dans une grande variété de formats chez Marvel comme chez ses partenaires. L’essentiel se trouve alors du côté des textes inédits qui accompagnaient ces récits, dans lesquels Stan Lee raconte les origines créatives des personnages. Or ces textes sont inséparables de polémiques particulièrement vives sur la reconnaissance des créateurs.

Chaque épisode repris dans Origins est introduit en quelques pages par Stan Lee, dans le style vivant et ironique utilisé dans les pages rédactionnelles des comics Marvel des premières années. Il y évoque à la première personne ses interactions avec l’éditeur Martin Goodman et, principalement, avec les dessinateurs comme Jack Kirby et Steve Ditko. Dans ces pages, Stan Lee donne à voir une création en deux temps : la façon dont il a personnellement imaginé les bases des personnages – noms, caractères, pouvoirs… – suivie d’une mise en forme par les dessinateurs auxquels il confie ces premiers éléments. De manière explicite, il se positionne au point de départ de la création des personnages :

D’accord, j’allais créer une équipe de super-héros si c’est ce que demandait le marché. Mais ce serait une équipe comme le monde de la bande dessinée n’en avait jamais connu. Cette fois-ci, je ferai le type d’histoire que j’aimerais lire si j’étais un lecteur de bande dessinée. Et les personnages seraient le type de personnages auxquels je pourrais personnellement m’identifier […]. Plus j’y pensais, plus j’étais pris par ce concept. Il ne restait qu’à imaginer [dream up] les personnages, créer une équipe qui fonctionnerait bien ensemble. […] Petit à petit, tout cela pris forme. […] Après en avoir discuté pendant un temps avec Martin [Goodman, l’éditeur] et Jack [Kirby], je décidai d’appeler notre étrange quatuor les Fantastic Four. J’écrivis un synopsis détaillé que Jack puisse suivre et le reste appartient à l’Histoire.

Stan Lee, Origins of Marvel Comics, Deluxe Edition, p. 55-56

Une telle présentation, très favorablement centrée sur le rôle joué par Stan Lee, soulève la question classique de la division des tâches dans la création artistique – et de leur inégale qualification et valorisation, entre activités cardinales de l’artiste et activités secondaires de ses personnels de renfort, selon les termes du sociologue américain Howard Becker. Cette question, présente dans toute activité artistique, se pose de manière accrue dans le contexte des comics Marvel.

D’une part, ce sont des œuvres industrielles et collectives. Industrielles, elles sont la propriété de l’entreprise pour laquelle les créateurs, sous divers liens contractuels, ne sont que des prestataires. Dans ce cadre, elles sont produites collectivement, par une pluralité d’intervenants (du scénariste à l’encreur, du dessinateur au lettreur en passant par le coloriste), sans qu’il soit possible d’y rattacher de manière univoque un auteur unique ou principal. Comme l’écrit l’universitaire américain Charles Hatfield, « la notion d’auctorialité [authorship], au sens romantique le plus élevé de création individuelle pure, est impossible à appliquer aux premiers comics Marvel de super-héros » (dans Hand of Fire. The Comics Art of Jack Kirby, p. 93). Il est ainsi difficile d’envisager le rôle de Stan Lee sans prendre en compte celui de Jack Kirby ou Steve Ditko – et réciproquement.

D’autre part, il s’agit ici de bandes dessinées, qui reposent donc sur une imbrication du récit, des images et du texte qui ne correspond pas à un découpage simple entre scénariste et dessinateur (writer et artist dans la terminologie d’usage dans les comics), tout particulièrement dans le cas de la Marvel Method appliquée à l’époque de Lee et Kirby. Le dessinateur Alex Ross insiste sur ce point dans sa contribution à la réédition d’Origins :

[La méthode Marvel] attendait des dessinateurs qu’ils produisent une histoire entièrement illustrée à partir des grandes lignes données par le scénariste. Ce qui incluait les transitions d’une étape à une autre du récit, l’articulation des différents fils de l’intrigue et le développement des personnages – ce qui aurait normalement été précisé par un script détaillé. C’est ce que nous associons habituellement à l’écriture. […] La nature même de la narration en bande dessinée repose sur chaque choix visuel. L’aspect d’un décor, les personnages, l’ambiance et la forme de chaque case influencent la façon dont l’histoire est perçue. C’est de l’écriture.

Alex Ross, Origins of Marvel Comics, Deluxe Edition, p. 29-30

La centralité que Stan Lee se donne dans les textes d’Origins – et ailleurs – au détriment des autres contributeurs est, a minima, réductrice et elle a fait l’objet de polémiques et réévaluations nombreuses. Sans qu’il y ait nécessairement de causalité directe, la parution de l’anthologie en 1974 a été suivie d’affaires et procédures liées à cette représentation inégalitaire du travail créatif dans les comic books. Les tensions entre Jack Kirby d’un côté, Stan Lee et Marvel de l’autre, ont été vives : rupture définitive de Kirby avec la maison d’édition en 1978, affrontement largement publicisé autour de la propriété des planches originales entre 1984 et 1987. Origins s’inscrit dans une période de revendication et de luttes autour des droits des créateurs sur les personnages et sur les planches originales (voir par exemple Jean-Paul Gabilliet, Des comics et des hommesp. 167-170) – dont certaines figures et causes restent célèbres : Jerry Siegel et Joe Shuster contre DC Comics à propos de Superman entre 1969 et 1975, Steve Gerber contre Marvel pour Howard the Duck entre 1980 et 1982. Les adaptations cinématographiques plus récentes des comics Marvel, avec leurs cameos systématiques de Stan Lee mais aussi avec les procédures renouvelées des héritiers de Kirby ou d’autres créateurs contre Marvel qu’elles ont entrainées, montrent que ces questions conservent toute leur actualité. En parallèle, le développement de la critique et de l’historiographie spécialisées dans les comics a contribué au dépassement d’une attention centrée exclusivement sur les personnages et leurs séries pour intégrer davantage de considérations relatives aux auteurs et aux logiques créatives (J.-P. Gabilliet, idem, p. 331-409). La réédition d’Origins en 2024 prend donc place dans un contexte différent de celui de 1974, avec une sensibilité accrue à l’attribution auctoriale de ces personnages et de leurs aventures.

Gérer l’ambigüité, préserver la légende

L’édition Deluxe d’Origins of Marvel Comics publiée par Gallery 13 ajoute plus d’une centaine de pages à la version originale de l’anthologie. Celles-ci proposent des documents historiques liés à l’ouvrage (travaux préparatoires des couvertures, publicités, article de presse) mais pour l’essentiel, elles visent à gérer l’ambigüité originelle du livre, en rééquilibrant la place donnée aux différents contributeurs tout en préservant l’aura de Stan Lee autant que celle du livre réédité. Dès la page de remerciements, Chris Ryall, le responsable éditorial de cette nouvelle édition, tient à valoriser la collaboration comme principe créatif : « dans la création d’un comic book, la meilleure chose est l’effort collaboratif, la combinaison des forces pour créer quelque chose de spécial » y écrit-il. Cette position (très générale) de principe se décline de plusieurs manières dans le reste de l’ouvrage, afin d’établir que « l’histoire ne s’arrête pas » là où Stan Lee s’arrêtait dans ses textes (l’expression « more to the story » est reprise aussi bien par Tom Brevoort que par Alex Ross dans les textes qu’ils ont fournis pour cette réédition).

Dans sa réédition des comics Marvel, l’anthologie de 1974 reprenait les signatures et les cartouches de crédits qui y figuraient dès l’origine et permettait d’identifier au moins approximativement les participants à la création des épisodes. Si le seul nom de Stan Lee apparaissait sur la couverture de l’ouvrage, ceux de Jack Kirby, Steve Ditko, Larry Lieber, Joe Sinnott, Sam Rosen… pouvaient donc se retrouver dans les pages intérieures, sans pouvoir toujours en préciser totalement les contributions effectives – que recouvre la double signature « Stan Lee & S. Ditko » de la première aventure de Spider-Man par exemple ? La version de 2024 complète ces mentions parfois succinctes par une présentation plus détaillée de la réalisation de chaque épisode (p. 19-26) à partir d’une reconstitution informée des interactions entre créateurs (mais limitée et en partie spéculative en raison du manque de traces effectives laissées par ces collaborations souvent très informelles), par Tom Brevoort, vice-président éditorial et rédacteur en chef exécutif de Marvel au moment où il écrit[2]. Dix pages de notices biographiques (p. 343-353) prolongent cette nouvelle mise en avant des créateurs.

La couverture réalisée par le célèbre dessinateur Alex Ross pour la réédition Deluxe redouble symboliquement ce rééquilibrage (voir fig. 2). La composition d’origine, par Marie Severin et John Romita, faisait surgir les super-héros Marvel d’une machine à écrire sur les touches de laquelle reposaient des mains appartenant manifestement à Stan Lee, dont le nom signait la feuille insérée dans la machine. S’y ajoutent désormais une main finissant de crayonner Thor et une autre encrant la figure de Doctor Strange au pinceau. La signification en est transparente, les personnages trouvent leur origine dans la collaboration de plusieurs intervenants, le scénariste travaille avec des artistes graphiques, dessinateur (penciller) et encreur (inker). L’identification de ces mains n’est pas explicite : s’il est facile de deviner que Jack Kirby tient le crayon (comme il le faisait pour Thor) et Steve Ditko le pinceau (comme il faisait pour Doctor Strange), l’ouvrage ne le dit que de manière très discrète, uniquement au détour d’une phrase d’Alex Ross (« Kirby’s pencil tip », p. 312) ou de la légende d’une image (« the Kirby hand and the Ditko hand », p. 314). Les mains peuvent ainsi plus largement évoquer les autres dessinateurs et encreurs de Marvel.

En 2024, Alex Ross revisite la couverture d’Origins of Marvel Comics en élargissant les contributeurs à la création des personnages Marvel (image de l’éditeur, © Marvel, Gallery 13).

L’illustration proposée par Alex Ross réintroduit en ce sens la pluralité des acteurs dès la couverture. Mais elle en limite également le périmètre. Des effets de composition et de lisibilité du dessin permettent évidemment de le comprendre, mais le noyau créatif est ici réduit aux scénariste et dessinateur. Si c’est la création des personnages qui est évoquée, ce resserrement peut refléter la division effective des tâches, même si d’autres créateurs y sont souvent associés (responsables éditoriaux, directeur artistique comme John Romita, coloriste comme Stan Goldberg…). Si c’est la réalisation des épisodes qui est visée, les encreurs (Joe Sinnott par exemple), les coloristes (comme Stan Goldberg, non identifié dans l’ouvrage), les lettreurs (Sam Rosen ou Artie Simek) sont laissés de côté. Les notices biographiques tiennent compte des encreurs mais non des autres catégories. Son périmètre a évolué, mais la dichotomie entre artistes et personnel de renfort est rejouée, et reste de fait centrée sur les intervenants les plus visibles et déjà les plus (re)connus que sont les scénaristes et dessinateurs. 

La mise en avant de Kirby ou Ditko n’entraîne pas la négation de toute contribution artistique de la part de Stan Lee : la valorisation de la collaboration joue aussi pour le célèbre scénariste. Son rôle de plotter (auteur des intrigues) et dialoguiste est au contraire réaffirmé à plusieurs reprises, tant par Tom Brevoort que par Larry Lieber, frère de Stan Lee, qui en loue les talents littéraires (p. 35-39). À cette célébration relativement classique s’ajoute une argumentation plus atypique – et ambivalente – de la part de Chris Ryall visant à reconnaître le caractère biaisé de la présentation que Stan Lee donne de la création des super-héros Marvel tout en en faisant à la fois un fait digne de connaissance, comme témoignage d’une époque, et un trait digne d’attachement. La personnalité publique du Stan Lee, exubérante et autocentrée, y est présentée comme inséparable de l’esprit et du succès de Marvel :

Dans les pages d’Origins, les textes de Stan Lee éclairent son état d’esprit comme son auto-mythologisation de l’époque. Ces textes […] sont reproduits intégralement sans correction ni annotation, […] pour re-présenter les histoires d’une époque où une personnalité aussi fanfaronne et grandiloquente que les personnages aux costumes hauts en couleurs croisés dans ces pages était célébrée ; c’est une façon d’honorer les origines de ces personnages autant que leurs créateurs – avec les forces, les défauts et les faiblesses qui les ont rendus si uniques et captivants pour les lecteurs […]

Chris Ryall, Origins of Marvel Comics, Deluxe Edition, p.6

Bonimenteur ou personnage haut en couleur ? Stan Lee dessiné par Drew Freidman, en couverture du Comics Journal n°181 en octobre 1995 (© Fantagraphics).

Retournant la figure du bonimenteur – dénoncée par d’autres (voir fig. 3) – Chris Ryall fait ainsi de Stan Lee un personnage à part entière qui a toute sa place dans le panthéon Marvel aux côtés des super-héros aussi humains qu’hors du commun. De la même manière, l’ouvrage lui-même fait l’objet d’une requalification : les contributeurs de 2024 nous invitent à ne plus l’envisager comme un compte-rendu « historique » de la création des personnages Marvel (Tom Brevoort, p. 26) ou « des archives à destination des historiens » (Alex Ross, p. 31) mais avant tout comme la légende qu’a peaufinée Stan Lee. Les correctifs à cette vision particulière de l’histoire sont pris en charge par le paratexte de l’édition Deluxe – et ignorés par l’édition ordinaire qui se contente de reproduire fidèlement la version de 1974. Comme dans L’Homme qui tua Liberty Valence (le film est cité par Tom Brevoort lui-même, p. 26), la légende est trop belle pour ne pas être reprise.

Comment ont été créés les super-héros Marvel ? Comment qualifier le rôle des différents contributeurs ? La réédition de 2024 aborde ces questions mais n’y répond que partiellement -et sans abandonner complètement les réponses données en 1974 et devenues chères au fandom. En voulant préserver cette légende, malgré des ajustements devenus inévitables, Chris Ryall et Gallery 13 se retrouvent à en révéler la nature avant tout instrumentale. Chris Ryall en pointe lui-même les vertus en rappelant que l’importance d’Origins of Marvel Comics est finalement avant tout éditoriale et commerciale : c’est ce premier livre Marvel – et sa vision mythifiée des origines – qui a permis à l’éditeur de toucher un public plus large et de s’établir sur un marché de masse (p. 8) et d’ouvrir la voie à l’omniprésence contemporaine de la marque. En 1974, selon sa quatrième de couverture, Origins of Marvel Comics visait à affirmer que les comics étaient « plus que des produits à destination des magasins à un sou [dime-store] » et que leurs super-héros formaient une nouvelle « mythologie pour le XXe siècle ». Sa réédition patrimoniale en 2024, prises dans ses ambivalences et ses contraintes, semble involontairement rappeler au contraire que le mythe est aussi fait pour ramener le lecteur vers le magasin à un sou.

[1] Depuis l’écriture de cet article (janvier 2025), Marvel a annoncé la commémoration d’un autre volume de sa série d’anthologies publiées avec Fireside, Bring on the Bad Guys, paru en 1976 et consacré aux super-vilains de l’univers Marvel (et réédité en 1998, dans une version légèrement augmentée). La célébration de 2025 prendra une toute autre forme que pour Origins : sous l’intitulé général repris du volume initial, sont annoncés sept comic books one-shot, tous publiés directement par Marvel, entre juin et août 2025. Chacun de ces comics proposera un récit inédit consacré à l’un des personnages présentés par l’anthologie initiale, le tout constituant un seul ensemble narratif. C’est donc sur un mode plus habituel des rééditions Marvel que l’anthologie de 1976 est célébrée, les œuvres d’origine et leurs créateurs laissant la place aux personnages et à la continuation de leur récit collectif.

[2] La reconnaissance du rôle moteur de Kirby et Ditko est notable de la part de ce représentant important de l’éditeur. Ses textes détaillent cependant plus la réalisation des épisodes eux-mêmes que la création des personnages – question aux implications juridiques et économiques plus lourdes.

Bibliographie

Becker, Howard, Les mondes de l’art, Flammarion, 1988 [1982].

Gabilliet, Jean-Paul, Des comics et des hommes : histoire culturelle des comic books aux États-Unis, Éditions du Temps, 2004

Hatfield, Charles, Hand of Fire. The Comics Art of Jack Kirby, University Press of Mississippi, 2012.

Morrow, John, Kirby & Lee: Stuf’ Said!, Twomorrows Publishing, 2019.

Raphael, Jordan, Spurgeon, Tom, Stan Lee and the Rise and Fall of the American Comic Book, Chicago Review Press, 2003.

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