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Dossier - Couleurs et coloristes

Irène Le Roy Ladurie et Sylvain Lesage

Le métier de coloriste est méconnu en France. neuvième art ouvre ses portes aux coloristes, à leur métier, à leurs pratiques. Influences, styles, contraintes créatives, luttes pour la reconnaissance : les enjeux sont multiples dans une profession où les tensions propres aux industries culturelles s’expriment avec une grande force.

Couleurs, coloristes et colorisation

Il est difficile de voir la couleur dans une bande dessinée. En effet, la mise en couleur repose bien souvent sur un paradoxe : une mise en couleur réussie ne doit pas se faire remarquer ! Alors que le métier de coloriste est reconnu et structuré dans l’industrie américaine des comics, la situation est très différente en France, où le rôle de ces travailleuses et travailleurs du dessin reste encore obscur. 

Lire l'introduction du dossier par Irène Le Roy Ladurie et Sylvain Lesage

Points Ben Day et Sunday pages : de l’importance de l’impression de mauvaise qualité

Comment les couleurs des bandes dessinées de la fin du XIXe siècle étaient-elles produites ? Ces couleurs si singulières forgèrent l’esthétique de la bande dessinée américaine parue dans la presse dominicale. Retour ligne automatique
Cet article présente les techniques d’impression des premières Sunday Pages en couleurs ; il rappelle leur histoire éditoriale, puis détaille les méthodes d’impression derrière les aplats et points Ben Day qui contribuaient à leur syntaxe visuelle si caractéristique – celle que plusieurs décennies plus tard le pop artist new-yorkais Roy Lichtenstein reconnut et exploita. 

Lire l'article de Guy Lawley

Entretien avec Evelyne Tran-Lê

Connue surtout pour sa collaboration avec son frère Jean-Claude Mezières sur la série Valérian, Évelyne Tranlé a connu une longue et riche carrière, au cours de laquelle elle a travaillé avec Albert Uderzo, Jean Giraud ou encore Fred, pour n'en citer que quelques-uns. Elle nous a ouvert les portes de son appartement pour nous raconter sa carrière de coloriste. 

Lire l'entretien par Irène Le Roy Ladurie et Sylvain Lesage

De la lumière à la matière. Entretien avec Isabelle Merlet

De la colorisation sur bleu au numérique, Isabelle Merlet a traversé plusieurs générations de coloristes ; elle témoigne aujourd’hui de sa carrière et de sa pratique actuelle pour Neuvième Art

Lire l'entretien par Irène Le Roy Ladurie et Sylvain Lesage

Tintin au gris pays des soviets

Paru dans Le Petit Vingtième en 1929-1930, puis en album en 1930, Tintin au pays des Soviets est resté, pendant près d’un siècle, un récit en noir et blanc. En 2017, Casterman et Moulinsart ont décidé de commercialiser une version en couleurs. Coloriste reconnue, Isabelle Merlet propose un retour critique sur cette mise en couleurs de Tintin au pays des Soviets

Lire l'article d'Isabelle Merlet

Rendre le dessin plus lisible : entretien avec Brigitte Findakly

Brigitte Findakly, coloriste de renom, signe les couleurs de nombre d’auteurs français contemporains parmi les plus célèbres : Joann Sfar, Lewis Trondheim, Manu Larcenet. Mais elle a également scénarisé et colorisé son autobiographie Coquelicots d’Irak en 2016... 

Lire l'entretien par Irène Le Roy Ladurie et Sylvain Lesage

Walter, un coloriste caméléon

Faire interviewer un coloriste par un autre coloriste ? Drôle d’idée à laquelle s’est livrée Albertine Ralenti, coloriste de profession, avec Walter, rencontré une première fois dans un petit restaurant du quartier de Kichijoji à Tokyo en 2003. 

Lire l'article d'Albertine Ralenti

vivre avec la couleur. entretien avec Kathrine Avraam

Kathrine Avraam est coloriste et illustratice, elle débute dans ce métier et nous livre ici le récit de son parcours. 

Lire l'entretien par Irène Le Roy Ladurie et Sylvain Lesage

A chaque coloriste, sa palette. Entretien avec Claude Guth

Claude Guth, illustrateur et coloriste de bande dessinée s’est fait reconnaître pour ses couleurs et nous livre ici son sentiment sur la pratique de coloriste. 

Lire l'entretien par Christian Staebler

Les couleurs de l’illustré : O.K., 11 septembre 1947

Paru de 1946 à 1949, le journal O.K. ne se distingue en rien de ses concurrents de la presse d’après-guerre. Si son contenu est conforme à ce que l’on peut attendre d’un hebdomadaire pour la jeunesse, son étude sous l’angle de la couleurs se révèle surprenante. Elle met en exergue des pratiques qui écornent l’image d’Épinal selon laquelle la bande dessinée se réduisait alors au sage remplissage en aplats de formes circonscrites. Apparaît ici un usage des couleurs arbitraire et spectaculaire permet de percevoir différemment le rôle de la couleur et de complexifier la place des coloristes dans la chaîne de production de la bande dessinée. 

Lire le commentaire de Raphaël Oesterlé

Lucky Luke ou la conquête de la couleur

Si les pages de Morris sont, effectivement, déjà parfaitement équilibrées et lisibles en noir et blanc, on aurait tort d’en déduire que la couleur lui est indifférente. Son œuvre, au contraire, est réputée pour son approche originale et percutante en la matière. Une approche expressionniste, au service de la narration, qui s’est construite dans la contrainte. 

Lire l'article 1/3 de Michaël Baril

Lire l'article 2/3 de Michaël Baril

Lire l'artice 3/3 de Michaël Baril

L’œil, la lumière, le support. Reproduire les couleurs en bande dessinée

Comment assurer une retranscription fidèle des couleurs en bande dessinée à l'imprimerie ? Quels sont les écueils à éviter ? Neuvième art propose une retranscription de la table ronde « La reproduction des couleurs en bande dessinée : fidélité ou trahison ? » organisée par l’adaBD le 28 janvier 2023, à Angoulême. Avec Albertine Ralenti, Elvire DeCock, Dorothée Xainte et Cyril Béchemin. Coordination  : Sébastien Cornuaud. 

Lire la transcription de la table ronde.

L’origine de la couleur dans les comic strips américains

La couleur a sans doute joué un rôle majeur dans la popularisation massive de la bande dessinée au XXe siècle, d'abord en Amérique, puis dans le monde entier. Bien que les bandes dessinées en noir et blanc aient eu du succès avant et après l’arrivée de la couleur,  c’est celle-ci qui a captivé le lectorat des quotidiens à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. 

Lire l'article de Peter Maresca

La part intangible. Narrer par la couleur dans l’album de bande dessinée : une approche contemporaine par le métier de coloriste

Ce mémoire, soutenu par la coloriste Albertine Ralenti, met en lumière lʼimpact et la plus value des couleurs sur la narration dans un album de bande dessinée à travers le travail de coloristes contemporains, artistes détachés du trait. Grâce à un bref historique du métier, des entretiens et des analyses de planches, le texte révèle lʼapproche chromatique et les desseins de chaque coloriste puis souligne le retentissement de leurs interventions sur la perception du récit par le lecteur. Dans un deuxième temps, le statut et la perception du métier de coloriste sont interrogés au regard du conflit académique entre le dessin et le coloris puis par le biais dʼenquêtes auprès des maisons dʼéditions et de dessinateurs.

Lire le mémoire d'Albertine Ralenti