bd du réel et « adolecteurs » : le traitement de sujets « difficiles » en bande dessinée et réception du lectorat adolescent

mots-clés : adolescence ; lectorat adolescent ; psychologie ; tabou ; bd du réel

« La bande dessinée du réel, plus précisément la BD traitant de thèmes « difficiles » voire tabous tels que la violence, la pédophilie, la sexualité, abonde aujourd’hui. Ce mémoire de master 1 tente de répondre à la question suivante : Dans quelle mesure la bande dessinée, par sa construction spécifique, est-elle particulièrement efficace pour aborder des thèmes dits « difficiles » auprès d’un lectorat adolescent ? Pour répondre à cette question, l’étudiante s’appuie sur cinq œuvres : {Je mourrai pas gibier} d’Alfred, {Pourquoi j’ai tué Pierre} d’Alfred et Olivier Ka, Inès de Loïc Dauvillier et Jérôme d’Aviau, {(A)mère} de Raphaël Terrier et {Lucille} de Ludovic Debeurme. Les « adolecteurs » sont à une période charnière durant laquelle se confronter à des sujets sensibles et réalistes peut les aider à grandir. Le mouvement récent de la « nouvelle bande dessinée » rompt avec la BD traditionnelle franco-belge en proposant justement à ses lecteurs des récits abordant des problématiques actuelles. Le travail de l’auteur de bande dessinée s’apparente alors à celui du romancier, en ce sens qu’il utilise toute une palette de techniques narratives afin de permettre aux lecteurs de croire en l’authenticité du récit et ainsi de s’identifier au personnage. La richesse de la bande dessinée réside dans le fait que l’image permet de renforcer cette dimension narrative et mobilise l’intelligence du lecteur qui donne libre cours à son imagination interprétative. »