Vers 1985, on comptait, en France, environ une dessinatrice de bandes dessinées pour vingt-cinq dessinateurs. Si la parité, en ce domaine, paraît encore lointaine, la proportion d’auteures a triplé en trente ans, pour atteindre au moins 12 % de la profession en 2014, peut-être davantage (les données disponibles à cet égard sont sujettes à caution).
La présence des femmes reste comparativement très faible, par rapport à la position majoritaire qu’elles occupent dans la littérature de jeunesse (environ 66 %). Quant aux « femmes de lettres » (romancières, essayistes), si les statistiques manquent pour évaluer précisément leur nombre, il semble que celui-ci ait considérablement augmenté dès la fin du… XIXe siècle, et que la proportion (environ une écrivaine pour un peu plus de trois écrivains) soit, depuis, restée relativement stable. C’est leur visibilité qui s’est accrue, les Colette, Simone de Beauvoir, Marguerite Yourcenar, Marguerite Duras et autre Nathalie Sarraute s’étant imposées au premier plan de l’histoire littéraire du XXe siècle.