la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image
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girls don’t cry
de Nine Antico (Glénat)
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Les filles de Nine Antico sont glamour comme les pin-up parisiennes pop rock qu’elles imitent : ses étudiantes qui ne parviennent pas à se concentrer dans une bibliothèque parce qu’elles regardent les garçons peuplent les bars, les concerts (mais pas de reggae) et les surboums en quête de leur nouvel amant.
Chaque page forme une histoire, une chronique – une tranche de vie, comme on dit, comme si la vie, c’était du rosbeaf. La somme est moins un recueil qu’un récit éthéré, elliptique, comme le dessin qui la sert. Un graphisme sixties coloré en aplat, un style lascif sur lequel on revient plusieurs fois après la lecture, simplement pour regarder l’élégance du trait dans ces cases sans angles.
Les filles de Nine Antico cherchent l’amour mais pas la sécurité du foyer, elles draguent, embrassent les premières, elles larguent et se font larguer. Elles essaient et elles en rient – cachent les larmes dans leurs yeux – parce que les filles ne pleurent pas. (SB)
iconacheter Nine Antico : Girls don’t cry. Glénat, 13€.