fortunata

Sergio Castellitto
mercredi 7 | jeudi 8 | vendredi 9 | samedi 10 | dimanche 11 | lundi 12 | mardi 13 |
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14:30 18:45 |
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séance spéciale : * dimanche 11h00 matinale 3,50 € * mardi 18h30 dernière séance |
synopsis
notes de production
Je m’en sens plutôt orphelin. Orphelin d’Ettore Scola (1), de Mario Monicelli (2), de Marco Ferreri (3), autant de cinéastes qui ont su raconter l’Italie et la représenter mieux que ne l’aurait fait un traité de sociologie. Le tout, avec un souci des détails qui m’émeut encore.
Sergio Castellitto
(1) http://www.citebd.org/spip.php?film1650
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Mario_Monicelli
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Marco_Ferreri
Le réalisateur Sergio Castellitto revient sur le titre du film, Fortunata : Fortunata est un adjectif qualificatif féminin singulier qui signifie “chanceuse”. Mais c’est aussi le prénom d’une femme. Et surtout un destin. Et il n’est pas dit que ce destin soit mérité. Il y a des hommes dans cette histoire qui ne sont pas d’accord avec l’idée que Fortunata puisse être heureuse.
Fortunata marque la seconde collaboration de suite entre la comédienne Jasmine Trinca et le cinéaste Sergio Castellitto après Nessuno si salva da solo (4).
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Nessuno_si_salva_da_solo
Présenté dans la section Un Certain regard (5) du festival de Cannes 2017, Fortunata a remporté le prix de la meilleure actrice grâce à la performance de Jasmine Trinca.
(5) http://www.festival-cannes.com/fr/69-editions/retrospective/2017/actualites/articles/les-prix-un-certain-regard-2017
Dans la continuité des thèmes du cinéma classique Italien, Fortunata est une chronique sociale piquante et intelligente sur un quartier défavorisé ; avec l’arrivée d’autres communauté, élargissant le multiculturalisme de cette société. La réalité sociale italienne et mondiale a beaucoup changé ces dernières années. Le quartier où a été tourné le film a, en effet la plus grande communauté chinoise et musulmane de Rome. En demi-teinte dans le film, les difficultés dues à l’intégration entre toutes ces communautés est visible. Mais l’intégration de l’univers chinois en particulier est utilisé avec humour, comme une blague récurrente tout au long du film. Une ironie, parce que la communauté chinoise à Rome a beaucoup travaillé à renouveler l’idée de la commercialisation de ces quartiers.
Une peinture sociale qui passe également par le paysage, la Rome périphérique filmée d’en haut, avec des plans très larges d’une beauté simple. Des immeubles, des espaces verts, des murs de grosses pierres qui captent la lumière. La mise en scène est sobre, sauf dans les rares scènes plus lyriques qui laissent libre court à la poésie. Toutefois, la peinture de Fortunata passe avant toute choses par les personnages, écrit par Sergio Castellitto et la romancière à succès Margaret Mazzantini. Les personnages sont le véritable fil conducteur du film. Castellitto rend au mot fortune en son sens premier : non pas l’argent, mais cette chance qu’il faut arracher avec les dents si vous n’avez pas gagné au loto et que le destin vous a oublié. Le Rimmel de Fortunata semble être le seul à ne pas changer, il coule un peu. Ce n’est jamais à cause des larmes, mais à cause de la sueur de son travail...
http://www.lequotidienducinema.com/critiques/1646/fortunata
Margaret Mazzantini, qui a écrit tous les scénarios des films de son mari, pourrait cette fois-ci bien faire de l’ombre à un mélodrame de Puccini. Du côté de la réalisation, Sergio Castellitto s’inscrit dans un concept italien du passé, difficile à relancer de nos jours. En d’autres termes, les banlieues populaires tant aimées de Pasolini (6) sont observées depuis les jumelles des balcons de Parioli (7), quartier bourgeois de Rome. Le film pourrait bien étancher la soif émotionnelle d’un large public (il est arrivé en tête du box-office dès sa sortie en Italie hier) grâce à la performance de l’ancienne muse de Nanni Moretti (8) (ainsi que celle de la petite fille), accompagnée d’une musique sur mesure : l’Ode à la joie (9) chantée en chinois, Friday I’m in love (10) des Cure (11), You are my sister (12) d’Antony (13), Have you ever seen the rain (14) de Creedence clearwater revival (15) et pour finir, Vivere (16) de Vasco Rossi (17) : vivre/même si tu es morte à l’intérieur/vivre ou survivre/sans jamais perdre son âme/et combattre…
http://cineuropa.org/nw.aspx?t=newsdetail&l=fr&did=329022
(6) https://fr.wikipedia.org/wiki/Pier_Paolo_Pasolini
(7) https://fr.wikipedia.org/wiki/Parioli
(8) http://www.citebd.org/spip.php?film1607
(9) https://fr.wikipedia.org/wiki/Ode_%C3%A0_la_joie
(10) https://www.youtube.com/watch?v=mGgMZpGYiy8
(11) https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Cure
(12) https://www.youtube.com/watch?v=S-NziGE6DVY
(13) https://fr.wikipedia.org/wiki/Antony_and_the_Johnsons
(14) https://www.youtube.com/watch?v=g4flAZEgtjs
(15) https://fr.wikipedia.org/wiki/Creedence_Clearwater_Revival
(16) https://www.youtube.com/watch?v=UI7lFaF_owk
(17) https://fr.wikipedia.org/wiki/Vasco_Rossi
Sergio Castellitto
Né le 18 août 1953 à Rome.
Homme orchestre (acteur, scénariste et réalisateur), il est inoubliable dans son rôle de jeune italien angoissé installé en France dans Alberto express...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sergio_Castellitto
Margaret Mazzantini
Née le 27 octobre 1961 à Dublin.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Margaret_Mazzantini
Francesca Manieri
http://www.imdb.com/name/nm3812261/
Gian Filippo Corticelli
http://www.imdb.com/name/nm0181433/
Arturo Annecchino
http://www.imdb.com/name/nm0030317/
Jasmine Trinca
voir fiche du film Contes italiens
http://www.citebd.org/spip.php?film1592
Stefano Accorsi
Né Stefano Lelio Beniamino Accorsi le 2 mars 1971 à Bologne.
Fait ses armes d’acteur de cinéma sous la direction de Pupi Avati et Carlo Mazzacurati...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Stefano_Accorsi
Alessandro Borghi
Né le 19 septembre 1986 à Rome.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alessandro_Borghi
Edoardo Pesce
http://www.imdb.com/name/nm3034455/
Hanna Schygulla
Née le 25 décembre 1943 à Königshütte.
Égérie de Rainer Werner Fassbinder dont elle restera l’éternelle Lili Marleen...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hanna_Schygulla