tout de suite maintenant

Pascal Bonitzer
mercredi 22 | jeudi 23 | vendredi 24 | samedi 25 | dimanche 26 | lundi 27 | mardi 28 |
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14:00 18:30 20:30 |
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11:00* 14:00 16:15 18:30 21:00 |
11:00* 14:00 16:15 18:30 20:30 |
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séance spéciale : * samedi 11h00 matinale 3,50 € * dimanche 11h00 matinale 3,50 € |
mercredi 29 | jeudi 30 | vendredi 1er | samedi 2 | dimanche 3 | lundi 4 | mardi 5 |
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20:30 |
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11:00* 14:00 18:30 21:00 |
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séance spéciale : * samedi 11h00 matinale tarif 3,50 € |
mercredi 6 | jeudi 7 | vendredi 8 | samedi 9 | dimanche 10 | lundi 11 | mardi 12 |
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16:15 18:30* |
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séance spéciale : * dimanche 18h30 dernière séance |
synopsis
notes de production
Tout de suite maintenant se situe dans le monde de la finance. Une volonté de Pascal Bonitzer qui essaye dans chacun de ses films de saisir l’esprit d’une époque. Le metteur en scène confie : pour moi, l’esprit de notre temps, c’est ce que la finance appelle le principe tdsm (tout de suite maintenant) d’où le titre - qui correspond à cette mainmise relativement récente de la finance sur le capitalisme d’entreprise. La finance n’attend pas, il lui faut des résultats et du gain tout de suite. Cette mentalité se retrouve un peu dans tous les domaines : être célèbre tout de suite, riche tout de suite, trouver la femme ou l’homme de sa vie, ou le plan cul tout de suite… Le temps long est dévalorisé, internet est la mesure du temps actuel : en un clic, vous pouvez tout avoir, enfin, c’est ce qu’on vous fait croire.
Agnès de Sacy, co-scénariste du film, a un cousin qui dirige une boîte de fusion/acquisition et une grande partie de l’intrigue professionnelle du film vient des informations qu’il a accepté de donner à l’équipe. Pascal Bonitzer explique que cette personne a été beaucoup sollicitée à la fois pour le récit du film et le jargon professionnel que l’on peut y entendre.
C’est la première fois que Pascal Bonitzer centre un film sur un personnage aussi jeune (Nora campée par Agathe Bonitzer). Mes héros habituels sont des hommes d’âge mûr et désenchantés. Nora est une jeune fille pleine d’ambition qui a la vie devant elle. Mais ce qui s’est passé avant elle la rattrape au tournant, note-t-il.
Le seul comédien que Pascal Bonitzer avait en tête avant l’écriture du film était Jean-Pierre Bacri avec qui il avait travaillé dans son précédent long métrage Cherchez Hortense (1). L’acteur campait le fils de Claude Rich et était écrasé par ce terrible père. Le réalisateur confie que son envie de se lancer dans Tout de suite maintenant provient de sa volonté de retrouver Bacri dans le rôle inversé de son précédent, puisque ici c’est lui qui joue le père épouvantable et écrasant de l’héroïne.
(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Cherchez_Hortense
A noter aussi que Pascal Bonitzer avait déjà fait tourner Lambert Wilson dans Le Grand alibi (2) et Agathe Bonitzer avait déjà donné la réplique à Isabelle Huppert dans La Religieuse (3). La jeune comédienne a par ailleurs tourné dans plusieurs films de son père : Cherchez Hortense, Petites coupures (4) et Le Grand alibi (2).
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Grand_Alibi_(film,_2008)
(3) http://www.citebd.org/spip.php?film1004
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Petites_Coupures
Pascal Bonitzer a d’abord pensé à sa fille Agathe Bonitzer pour le rôle de Maya, la sœur. Il explique que ce personnage, dans un premier traitement du scénario, n’était pas la sœur mais une jeune fille folle amoureuse de Xavier (Vincent Lacoste) et un peu perturbée. Le metteur en scène se souvient : mon producteur m’a dit que Nora était un rôle pour Agathe, qu’inconsciemment, c’est elle que j’avais en tête. J’ai réfléchi un peu et je me suis dit : après tout, pourquoi pas ? Agathe est une bonne comédienne, elle a de la ressource…
Le pdg est incarné par Yannick Renier. A l’origine, dans la première version, ce personnage a été pensé comme quelqu’un de gros et vulgaire mais Pascal Bonitzer s’est rendu compte que ça ne fonctionnait pas et qu’il fallait prendre le contre-pied. Le cinéaste a alors pensé au patron de Virgin (5), Richard Branson (6), beau gosse, barbu, séduisant, dynamique et Agathe Bonitzer a alors suggéré Yannick Renier.
(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Virgin_Megastore
(6) https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Branson
La mélodie du film a été composée par Bertrand Burgalat qui a proposé à Pascal Bonitzer d’écrire lui-même les paroles. Le cinéaste explique : j’ai commencé à écrire plusieurs chansons et certaines lui ont plu. La chanson Je ne reviendrai pas, je l’ai écrite comme un sonnet classique, en alexandrins. Quant à Gare du Nord, qui accompagne le générique de fin, elle n’était pas prévue mais Julia Faure a insisté pour que je l’écrive, après le tournage. Dans cette chanson, il y a une allusion à Orphée et Eurydice (7). Comme si les rapports de Serge et Solveig étaient un peu similaires : lui le poète la retrouve une dernière fois et la perd définitivement…
(7) http://www.histoire-amour.com/eurydice-orphee.html
Pour incarner Nora, Agathe Bonitzer a beaucoup pensé à des héroïnes de cinéma qu’elle aime : Ingrid Bergman dans Les Enchaînés (8) (qui cache sa fragilité derrière une sorte d’humour et de cynisme) ou encore Katharine Hepburn dans Indiscrétions (9). Tout le monde l’accuse d’être une sorte de déesse froide et inaccessible, campée sur ses certitudes mais elle cache en fait un cœur fragile, aimant, plein de doutes. Bien sûr, mon personnage est très loin de ces femmes, je m’y réfère en toute humilité, parce que je les admire et qu’elles m’inspirent, confie l’actrice.
(8) https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Encha%C3%AEn%C3%A9s
(9) https://fr.wikipedia.org/wiki/Indiscr%C3%A9tions
Agathe Bonitzer avait déjà joué la fille de Jean-Pierre Bacri dans Les Sentiments (10) de Noémie Lvovsky.
(10) https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Sentiments_(film)
Pascal Bonitzer et Agnès De Sacy n’ont pas tout de suite pensé à l’univers de la finance. Ils ont procédé par élimination et se sont dit que comme l’héroïne est une jeune trentenaire ambitieuse, ils souhaitaient un lieu de pouvoir mais qui ne soit pas celui de la politique. Le début du film s’inspire toutefois du premier chapitre d’un livre autobiographique d’Anne Lauvergeon (11), La Femme qui résiste (12), dans lequel elle raconte ses débuts comme conseillère de Mitterrand (13).
(11) https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Lauvergeon
(12) http://www.babelio.com/livres/Lauvergeon-La-femme-qui-resiste/368558
(13) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand
Le cinéaste confie : elle avait rendez-vous avec François de Grossouvre (14), ne savait pas trop s’orienter dans les couloirs de l’Élysée, courait pour ne pas arriver en retard et elle est tombée littéralement dans les bras de Nelson Mandela (15) qui sortait du bureau de Mitterrand (13) ! Puis elle a eu une brève discussion avec Mitterrand qui lui a dit de ne pas trop prendre au sérieux Grossouvre (14) et quand elle est arrivée dans le bureau de celui-ci, elle s’est rendue compte qu’il faisait semblant de parler au téléphone avec Mitterrand (13) ! On a repris tout ça en le transposant.
(14) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_de_Grossouvre
(15) https://fr.wikipedia.org/wiki/Nelson_Mandela
Entretien avec Pascal Bonitzer
Vous trouvez dans ce film un bel équilibre entre la drôlerie et l’humanité. Ne serait-ce pas votre « comédie humaine » à vous ?
Saïd Ben Saïd (16), mon producteur, voulait justement que j’adapte "Les Employés" (17), un roman de Balzac ! Le livre se passe dans un ministère et raconte les intrigues pour empêcher un homme honnête et compétent d’accéder au poste de ministre que sa
femme, ambitieuse à la place de son mari, convoite pour lui. Ce roman pourtant très moderne, qui met en scène une cabale médiatique, est assez peu connu. Il est l’une des sources de mon film même si, à l’arrivée, ils n’ont presque plus aucun rapport.
Quant à la comédie, je crois que je ne peux pas faire un film où il n’y a pas l’élément de l’humour. Même quand les choses font froid dans le dos, j’ai besoin qu’elles soient un peu drôles aussi. Par exemple la scène à l’hôpital entre Serge et Nora, une des premières à laquelle j’ai pensé en écrivant ce scénario… Ce qu’envoie le père à la fille doit prendre à la gorge, mais il faut aussi que ça fasse rire. Il profère de telles énormités…
http://www.entre-chien-et-loup.be/intranet/dfiles/presses/PRESSE_Tout%20de%20suite%20maintenant_2016_04_27_03-37_07.pdf
(16) https://fr.wikipedia.org/wiki/Sa%C3%AFd_Ben_Sa%C3%AFd
(17) https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Employ%C3%A9s_ou_la_Femme_sup%C3%A9rieure
Pascal Bonitzer
voir fiche du film Gemma Bovery
http://www.citebd.org/spip.php?film1397
Agnès De Sacy
voir fiche du film Je vous souhaite d’être follement aimée
http://www.citebd.org/spip.php?film1658
Julien Hirsch
voir fiche du film 3 cœurs
http://www.citebd.org/spip.php?film1315
Bertrand Burgalat
Né à Bastia le 19 juillet 1963.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrand_Burgalat
Agathe Bonitzer
Était présente au cinéma de la Cité le 10 janvier 2012 pour l’avant-première de Une Bouteille à la mer...
http://www.citebd.org/spip.php?film757
Vincent Lacoste
voir fiche du film Journal d’une femme de chambre
http://www.citebd.org/spip.php?film1434
Lambert Wilson
voir fiche du film Vous n’avez encore rien vu
http://www.citebd.org/spip.php?film919
Isabelle Huppert
voir fiche du film Elle
http://www.citebd.org/spip.php?film1685
Jean-Pierre Bacri
Né le 24 mai 1951 à Castiglione (aujourd’hui Bou Ismaïl, en Algérie).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Bacri
Julia Faure
voir fiche du film Camille redouble
http://www.citebd.org/spip.php?film964
https://fr.wikipedia.org/wiki/Julia_Faure
Pascal Greggory
voir fiche du film Quartier lointain
http://www.citebd.org/spip.php?film1395
Virgil Vernier
Né le 21 août 1976 à Paris.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Virgil_Vernier
Yannick Renier
Né le 29 mars 1975 à Bruxelles.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Yannick_Renier
François Baldassare
http://www.imdb.com/name/nm4666883/
Laure Roldan
http://www.imdb.com/name/nm2454515/