présentation - la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image
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Pour la première fois de son histoire, le musée de la bande dessinée confie les clés de ses principales salles d’exposition à un artiste invité. Président du jury du 39ème Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, Art Spiegelman a eu carte blanche pour reconfigurer le parcours du musée autour des artistes qu’il admire, qui l’ont nourri ou influencé au fil des années.
Pour cette carte blanche, près de 400 œuvres ont été réunies : dessins originaux, pages imprimées provenant de journaux américains de la première moitié du XXème siècle, livres et magazines anciens, objets. Ils proviennent soit des collections du musée, soit de la collection personnelle de Spiegelman, soit encore d’autres collections publiques et privées.
Ainsi se dessine une histoire personnelle, « idiosyncrasique », de la bande dessinée, dont l’artiste assume la dimension résolument subjective.
Cependant, Art Spiegelman compte parmi les auteurs de bande dessinée les mieux informés de l’histoire du Neuvième Art et les plus attentifs à son patrimoine. Rédacteur en chef d’Arcade, il y exhumait déjà dans les années 70 des planches de H.M. Bateman, George McManus, Billy DeBeck ou Milt Gross. Plus tard, dans RAW, il rendit de même hommage à Caran d’Ache, Herriman ou Fletcher Hanks.
Il a aussi multiplié les conférences, à la San Francisco Academy of Comic Art d’abord, puis à la School of Visual Arts de New York. Dans son album À l’ombre des tours mortes, c’est dans l’univers des vieux comic strips qu’il cherche du réconfort après le traumatisme du 11 septembre. Et dans Portrait de l’artiste en jeune %@* !, il déclare : « Tout ce que je sais, je l’ai appris dans les comics. (…) J’étudiais MAD comme d’autres gosses le Talmud ! »

Son « musée privé » met plus particulièrement l’accent sur la bande dessinée américaine et sur les domaines à propos desquels il possède une réelle expertise. Quelques noms, en particulier, se détachent, ceux des artistes qui lui sont les plus chers : citons Rodolphe Töpffer, Lyonel Feininger, Winsor McCay, George Herriman, Harold Gray, Chester Gould, Basil Wolverton, Harvey Kurtzman, Bernard Krigstein, Chris Ware. Une salle entière est consacrée au récit Binky Brown rencontre la Vierge Marie, de Justin Green, généralement considéré comme l’acte de naissance de la bande dessinée autobiographique.
Ware et Green ont compté parmi les artistes que Spiegelman et sa femme Françoise Mouly ont publié dans RAW. Les principaux collaborateurs de cette prestigieuse revue d’avant-garde sont réunis dans une partie réservée de l’exposition.
Ce parcours est ponctué de vidéos inédites dans lesquelles Spiegelman commente lui-même ses choix et explique l’importance que ces artistes revêtent à ses yeux. D’autres commentaires, également tournés pour l’occasion, donnent la parole à Françoise Mouly, Thierry Smolderen, Jean-Pierre Mercier et Thierry Groensteen. Ce dernier, commissaire de l’exposition, en a rassemblé et organisé les pièces sur les indications d’Art Spiegelman.

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