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boutique : tintin crève l’écran !
avant Spielberg, les aventures de Tintin au cinéma et à la télévision
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Le célèbre reporter n’aura pas attendu Steven Spielberg et Peter Jackson pour bondir hors des albums ! Depuis les années quarante, plus d’un réalisateur a souligné la dimension cinématographique des histoires d’Hergé - dans des adaptations animées ou avec des comédiens prêtant leurs traits aux personnages - et la vie et le travail du dessinateur ont inspiré plusieurs documentaires. Anthologie « tintinofilmique » sur la boutique vidéo de la Cité.
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Dès l’après-guerre, Le Crabe aux pinces d’or fait l’objet d’un long métrage d’une étonnante fidélité au découpage d’Hergé, et prenant pour acteurs… des poupées évoluant dans des décors de carton tout aussi soignés. Sorti brièvement à Bruxelles en 1947, ce film de Claude Misonne et João Michiels trouve aujourd’hui en DVD un écho mérité.
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À la fin des années cinquante, Tintin gagne le nouveau monde : n’ayant pu décider Walt Disney, Hergé confie à Hanna-Barbera et au studio belge Belvision la réalisation d’une série animée pour la télévision, scénarisée par Charlie Shows et Michel Greg. Le père d’Achille Talon coécrit ainsi sept épisodes dont L’Affaire Tournesol, libre et « cartoonesque » adaptation du fameux album.
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Ses autres collaborations avec Belvision marqueront une génération de jeunes spectateurs : Le Temple du soleil triomphe en 1969 dans les salles obscures sur des chansons de Jacques Brel, avant Tintin et le lac aux requins proposant trois ans plus tard une histoire inédite.
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iconacheter Tintin et le lac aux requins
Ces dessins animés à succès préfigurent une réussite du petit écran unanimement saluée : diffusée dès 1992 des deux côtés de l’atlantique, la série franco-canadienne Les Aventures de Tintin (dont le générique et la musique de Ray Parker deviendront cultes) s’attache à respecter au mieux la ligne claire et restitue avec ferveur presque tous les albums. Le réalisateur Stéphane Bernasconi, près de dix ans après la disparition d’Hergé, eût-il satisfait l’exigence de l’auteur qui avouait préférer le principe de films avec acteurs ?
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Ceux-ci sont pourtant très rares, car la transposition « live » de l’univers de papier impose un cahier des charges complexe, dont l’incarnation en chair et en os du héros à la houppe. Relevant le défi à l’aube des années soixante, le producteur André Barret peine à rallier Philippe De Broca. Le cinéaste tintinophile préfèrera payer un autre tribut qu’admirera Steven Spielberg : L’Homme de Rio puis Les Tribulations d’un Chinois en Chine, hommage avoué au style et aux univers d’Hergé… sans ses personnages. Barret révèle néanmoins une perle rare : athlétique et affable, le jeune Jean-Pierre Talbot demeurera longtemps le seul interprète de Tintin au cinéma, dans Le Mystère de la toison d’or (1961) et Tintin et les oranges bleues (1964), dont Georges Wilson puis Jean Bouise furent le capitaine Haddock.
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Emblématiques, ces divertissements familiaux n’auront aucun successeur direct : nul autre projet, fût-il porté par Claude Berri, n’aboutira dans la difficile quête d’un nouvel acteur sans fard. Spielberg lui-même, adoubé par Hergé au soir de sa vie, devra se résoudre après plusieurs projets inaboutis, à attendre les progrès des images de synthèse pour porter enfin à l’écran celui qui lui aurait jadis inspiré Les Aventuriers de l’arche perdue : les premiers exploits d’Indiana Jones, dont le jeune protégé Demi-Lune dans Indiana Jones et le temple maudit, cousin direct de Tchang, n’est pas le moindre emprunt aux albums.
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Télévision et vidéo n’en oublient pas l’homme derrière le crayon : plusieurs documentaires éclairent la lecture de Tintin sous des angles divers et passionnants. Le coffret Moi Tintin / Tintin et moi propose deux portraits complémentaires d’Hergé, réalisés avant et après sa mort, cernant une personnalité plus complexe qu’on ne le crut.
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Autre évocation biographique et artistique, Le petit vingtième : le siècle de Tintin, écrit par Pierre Sterckx et Benoit Peeters, retrace l’œuvre dans ses contexte historique, sociologique et culturel. Acteur discret de ces décennies, Hergé en fut un étonnant observateur comme en témoigne Tintin voyageur du siècle sur un récit de Pierre Tchernia, ou les coffrets Tintin globe-trotter et Sur les traces de Tintin qui confrontent les paysages originaux aux dessins des albums : un embarquement, avec ou sans pantalon de golf, pour un éternel tour du monde de 7 à 77 ans…
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iconacheter Tintin, voyageur du siècle