l’événement

Audrey Diwan
mercredi 17 | jeudi 18 | vendredi 19 | samedi 20 | dimanche 21 | lundi 22 | mardi 23 |
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20:45* |
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séance spéciale : * en avant première |
mercredi 24 | jeudi 25 | vendredi 26 | samedi 27 | dimanche 28 | lundi 29 | mardi 30 |
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15:15 21:00 |
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15:15 21:00 |
11:00 19:00 |
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18:30 |
mercredi 1er | jeudi 2 | vendredi 3 | samedi 4 | dimanche 5 | lundi 6 | mardi 7 |
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14:00 |
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mercredi 8 | jeudi 9 | vendredi 10 | samedi 11 | dimanche 12 | lundi 13 | mardi 14 |
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17:15 |
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mercredi 15 | jeudi 16 | vendredi 17 | samedi 18 | dimanche 19 | lundi 20 | mardi 21 |
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15:30* |
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séance spéciale : * dernière séance le mardi 21 Décembre à 15h30 |
mercredi 1er | jeudi 2 | vendredi 3 | samedi 4 | dimanche 5 | lundi 6 | mardi 7 |
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20:45* |
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séance spéciale : * séance présentée par les élèves de Terminale du LISA dans le cadre des César des lycéens |
synopsis
notes de production
Adaptation
L’Événement est tiré du roman du même nom d’Annie Ernaux, publié en 2000. « J’ai été marquée par la différence entre une formule balisée : avortement clandestin, et la réalité concrète de ce processus. J’ai d’abord pensé au corps de cette jeune femme [...]. Et le dilemme auquel elle se trouvait alors confrontée : avorter en risquant sa vie ou y renoncer et sacrifier son avenir. Le corps ou l’esprit. Je n’aurais pas aimé avoir à choisir. Toutes ces questions se posaient de manière concrète dans le texte initial. J’en ai cherché la traduction à l’image, une définition charnelle qui permette de faire de ce récit une expérience physique », explique la réalisatrice Audrey Diwan.
En étroite collaboration avec Annie Ernaux
Audrey Diwan a d’abord passé une journée avec Annie Ernaux, durant laquelle l’autrice a revisité en détails l’époque décrite dans son livre. « Quand Annie Ernaux a évoqué le moment précis de l’avortement, les larmes lui sont montées aux yeux, vestiges de ce que la société a imposé à la jeune fille qu’elle était. J’étais troublée par la vivacité de cette douleur. J’y ai souvent pensé en écrivant », rapporte la réalisatrice. Par la suite, elle lui a fait lire chaque nouvelle version du scénario.
Un récit intime et social
Au-delà de décrire une époque durant laquelle était interdit l’avortement, L’Événement se veut une exploration des sensations. Audrey Diwan voulait « traiter ce suspense intime qui croît tout au long du récit. Les jours qui passent, l’horizon qui rétrécit et le corps comme une prison. » Le récit porte également sur l’ascenseur social : Anne est une prolétaire qui peut accéder à une classe sociale supérieure grâce aux études mais dont le transfuge est menacé par sa grossesse. « Avoir vingt ans, c’est déjà chercher sa place dans le monde. Comment le faire quand on risque son avenir à chaque instant ? », s’interroge la réalisatrice.
Anamaria Vartolomei
Révélée en 2011 dans My Little Princess face à Isabelle Huppert, Anamaria Vartolomei incarne le premier rôle de L’Événement. Audrey Diwan se souvient : « Elle avait, dès les premiers essais, la dimension physique nécessaire au rôle, quelque chose qui est de l’ordre du mystère et de la puissance. Elle a cette peau diaphane, ce regard très intériorisé, et à la fois très ouvert sur le monde, difficile à décrypter et captivant à la fois. Elle fait passer beaucoup avec peu de choses, minimaliste dans son approche du jeu. »
Format 1.37
La réalisatrice a choisi de tourner en 1.37 : « Ce format ramassé me permettait de contourner l’idée de reconstitution pour me concentrer sur l’essentiel. J’y voyais la possibilité d’écrire mon récit au présent. » Laurent Tangy, chef opérateur, développe : « Elle désirait se focaliser sur son personnage, qu’elle ne soit pas un « élément » du décor, mais le centre. Le spectateur vit donc avec elle les événements, sans les anticiper. Il peut être surpris à tout moment par le surgissement dans le cadre d’autres personnages, ou d’éléments imprévisibles. »
Un corps à trois têtes
Désireuse de faire corps avec son héroïne, Audrey Diwan a poussé son chef opérateur, Laurent Tangy, à trouver un rythme commun avec Anamaria Vartolomei : « Nous voulions sans cesse être à la hauteur du personnage, voir ce qu’elle voit, faire le point sur ce qu’elle regarde. » L’actrice renchérit : « On formait un seul corps, une entité à trois têtes. Audrey cherchait une dimension viscérale. Laurent était tout le temps derrière moi, « à » mon épaule. Ma peau, le moindre de mes mouvements. » Le chef opérateur a ainsi privilégié la caméra à l’épaule pour épouser les mouvements de l’héroïne.
Des scènes chocs
Bien qu’elle ne souhaitait pas choquer à tout prix, Audrey Diwan ne pouvait pas faire l’impasse sur la souffrance physique et morale de son héroïne. Il était primordial de ne pas détourner le regard aux moments les plus durs : « Et surtout d’accepter de les filmer dans la longueur, sans couper. Car je ne voulais pas de séquence théorique où l’on comprend ce que traverse le personnage sans l’éprouver. »
Préparation
Afin de construire son personnage, Anamaria Vartolomei a regardé sur les conseils d’Audrey Diwan Rosetta, Le Fils de Saul « pour son côté déambulations hallucinatoires, la dimension réaliste et éprouvante de ce que traverse le personnage », ainsi que Black Swan pour la relation mère-fille. Pour les besoins d’une scène où elle devait jouer la peur et la douleur physique, l’actrice a porté une oreillette qui diffusait un tic-tac constant : « J’étais comme une bombe à retardement. Et plus j’avançais, plus ce son de métronome devenait fort. Ça me mettait dans un état d’irritation maximal. J’avais un vertige. Ça a vraiment influencé ma façon de marcher, ça a façonné aussi les expressions de mon visage à ces moments-là. »