mulholland drive - la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image
Facebook Twitter YouTube instagram familles et jeune public groupes scolaires et parascolaires visiteurs en situation de handicap
FR | EN
le musée dispose d’une application de visite, prévoyez votre smartphone et vos écouteurs pour en profiter
accueil > à l'affiche au cinéma > mulholland drive

mulholland drive

Usa, France - 2001 - 2h26
sorti en France le 21 novembre 2001
prix de la mise en scène Cannes 2001 - César 2002 du meilleur film étranger
film - version originale sous-titrée en français
de

David Lynch

scénario : David Lynch
direction de la photographie : Peter Deming
musique ou chansons : Angelo Badalamenti, David Lynch, John Neff
avec : Laura Harring, Naomi Watts, Justin Theroux, Ann Miller, Dan Hedaya, Brent Briscoe, Robert Forster, Katharine Towne, Lee Grant, Scott Coffey, Billy Ray Cyrus, Chad Everett, Rita Taggart, James Karen, Lori Heuring, Angelo Badalamenti, Michael Des Barres, Marcus Graham, Robert Katims, Jeanne Bates, Patrick Fischler, Mark Pellegrino, Vincent Castellanos, Tad Horino, Tony Longo, Monty Montgomery,
séances : semaine du mercredi 18 janvier 2017
mercredi 18 jeudi 19 vendredi 20 samedi 21 dimanche 22 lundi 23 mardi 24
20:30*
séance spéciale :
* séance spéciale "un des films des 20 ans" - Festival Télérama / Afcae du 18 au 24 janvier 2017. En échange du Pass, complété de vos noms et adresses, une carte valable pour 2 personnes durant toute la durée de la manifestation vous sera remise à la caisse du cinéma. Sur présentation de cette carte, tous les films du festival Télérama / Afcae sont au tarif de 3,50 € la place (par personne). Tarif unique 3,50 € pour tous grâce au Pass (valable pour 2 personnes) à découper dans le magazine Télérama des 11 et 18 janvier 2017.
séances : semaine du mercredi 5 janvier 2022
mercredi 5 jeudi 6 vendredi 7 samedi 8 dimanche 9 lundi 10 mardi 11
20:30*
séance spéciale :
* cité club, tarif 4€

synopsis

Un violent accident de voiture sur la route de "Mulholland drive" sauve une femme de ses poursuivants. Hagarde, la belle s'enfonce dans la nature et se réfugie dans une demeure inoccupée. Le lendemain, Betty Elms débarque à l'aéroport de Los Angeles. Actrice, elle compte bien devenir une star, et sa tante, partie sur un tournage, lui prête son appartement. Dans la salle de bains, Betty découvre avec surprise l'accidentée, terrée et terrifiée. Prise de compassion pour l'infortunée, qui se révèle amnésique, elle décide de l'héberger tout en l'aidant à retrouver peu à peu des bribes de son passé. Leurs seuls indices résident dans un sac rempli d'argent et une mystérieuse clé bleue...

notes de production

La Mulholland drive (1) est une longue route sinueuse, bordée par les montagnes californiennes des environs de Los Angeles. D’Hollywood aux canyons de Bel Air, elle offre un panorama imprenable sur Beverly Hills ainsi que sur tous les studios mythiques du cinéma américain. David Lynch, en véritable amoureux de Mulholland, a confié que cette route dégageait quelque chose de mystique, quelque chose d’irréel, lorsque la nuit s’emparait de son asphalte...
(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Mulholland_Drive

L’idée du scénario de Mulholland drive est venue à l’esprit de David Lynch alors qu’il était en plein tournage de la série Twin peaks (2). Il s’est notamment inspiré d’un des personnages féminins de la série, celui d’Audrey Horne (Sherilyn Fenn), pour développer celui de Betty (Naomi Watts).
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Twin_Peaks_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e)

Le film, à l’origine destiné à être un pilote de série télévisée, est en grande partie tourné en 1999 : Lynch ayant alors la volonté de laisser la fin ouverte dans l’éventualité d’une série. Cependant, après le visionnage de la version, les responsables de l’audiovisuel le rejettent (Abc (3) pensait dur comme fer que Naomi Watts et Laura Elena Harring, respectivement âgées de 31 et 35 ans en 1999, étaient trop vieilles pour jouer les stars à la télévision).
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/American_Broadcasting_Company
Lynch se décide à doter le projet d’une fin le transformant ainsi en long métrage. Le résultat, hybride entre pilote et long métrage couplé au style si particulier de Lynch, a laissé le sens général des événements dépeints dans l’œuvre sujet à interprétation. Le public, les critiques et même l’équipe de tournage en sont réduits à spéculer sur le sens émanant du film après le refus du réalisateur de fournir une explication de ses intentions quant au récit. En effet, Lynch préfère définir son œuvre de la façon suivante : a love story in the city of dreams.

Les scènes de la version tv ont été tournées en 1999 pour un budget de 8 millions $. Les scènes supplémentaires, spécialement adaptées pour le cinéma, ont quant à elles été tournées un an plus tard pour un budget de 7 millions, et ont été exclusivement financées par la compagnie française Studio Canal. Le budget total du film s’élève donc à 15 millions $.

David Lynch retrouve pour Mulholland drive, Angelo Badalamenti (il fait une courte apparition dans le café au tout début du film), son vieux collaborateur qui, depuis 1986 (et à partir de Blue velvet) a écrit toutes les musiques de ses films.
Mulholland drive est dédié à Jennifer Syme (4), une jeune actrice dont l’histoire est étonnamment semblable à celui du personnage de Betty.
(4) https://en.wikipedia.org/wiki/Jennifer_Syme

Classé dans le genre des thrillers psychologiques, Mulholland drive est salué par de nombreux critiques et offre à son réalisateur le prix de la mise en scène au festival de Cannes 2001 (5) ; Lynch est également nommé pour l’Oscar du meilleur réalisateur lors de la cérémonie de l’année suivante. Ce film propulse les carrières de Naomi Watts et de Laura Harring alors qu’il marque la fin de celle d’Ann Miller, l’actrice y interprétant son dernier rôle. Mulholland drive est régulièrement considéré comme l’un des meilleurs films de David Lynch aux côtés d’Eraserhead (6) et de Blue velvet (7). En 2012, la revue britannique Sight & sound (8) réalise un sondage réunissant plusieurs centaines de critiques au cours duquel Mulholland drive est cité parmi les plus grands films de l’histoire du cinéma. En France, les Cahiers du cinéma (9) l’élisent meilleur film de la décennie 2000. Le critique du New York times (10) A. O. Scott qualifie l’œuvre de libération enivrante des sens, avec des instants d’autant plus puissants qu’ils semblent émerger de la nuit obscure du monde de l’inconscient.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mulholland_Drive_(film)
(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Festival_de_Cannes_2001
(6) https://fr.wikipedia.org/wiki/Eraserhead
(7) http://www.citebd.org/spip.php?film808
(8) https://fr.wikipedia.org/wiki/Sight_and_Sound
(9) https://fr.wikipedia.org/wiki/Cahiers_du_cin%C3%A9ma
(10) https://fr.wikipedia.org/wiki/The_New_York_Times

Un documentaire intitulé Retour à Mulholland drive (11) et réalisé par Philippe Rouyer (12), a été diffusé par Canal+ dans le but d’éclaircir les consciences en donnant quelques explications (non officielles) au film de David Lynch.
(11) http://www.programme-tv.net/news/cinema/48987-mulholland-drive-vous-n-avez-pas-compris-le-film-de-david-lynch-nos-explications/
(12) https://www.franceinter.fr/personnes/philippe-rouyer-0

Le dernier mot prononcé dans Mulholland drive est Silencio, tout comme le dernier mot du Mépris (13) de Jean-Luc Godard.
(13) https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_M%C3%A9pris_(film)

Mulholland drive a remporté le César (14) du meilleur film étranger lors de l’édition de 2002.
(14) https://fr.wikipedia.org/wiki/27e_c%C3%A9r%C3%A9monie_des_C%C3%A9sar

Lynch est un incroyable conteur : il a un sens aigu de la narration ; mieux, il en connaît la technique secrète, celle qui consiste à brouiller les pistes, à emporter le spectateur sur des sentiers détournés pour mieux le surprendre et lui faire éprouver par une immersion lente et implacable cette fameuse suspension of disbelief (15) - la suspension de l’incrédulité - qui est l’apanage de la fiction. Nous évoluons ainsi sur des routes anonymes aussi inquiétantes que la bande jaune qui défile dans la nuit de Lost highway (16), aussi morbides que le jardin où pourrit une oreille dans Blue velvet (7), aussi grotesque que la route que parcourent les beatniks Sailor et Lula (17), aussi étouffante que les rues désertes de Twin peaks.
(15) https://fr.wikipedia.org/wiki/Suspension_consentie_de_l’incr%C3%A9dulit%C3%A9
(16) https://fr.wikipedia.org/wiki/Lost_Highway_(film)
(17) https://fr.wikipedia.org/wiki/Sailor_et_Lula
L’histoire de Mulholland drive est pourtant simple : Diane et Camilla se sont aimées. Camilla a quitté Diane, et cette dernière, éperdue de tristesse et de jalousie engage un tueur pour assassiner Camilla. Une fois le forfait accompli, juste avant l’arrivée des inspecteurs, et après avoir reçu la preuve de l’exécution, une clé bleue, Diane se suicide. Auparavant, elle a rêvé pendant deux heures, en adoptant l’identité d’une certaine Betty tandis que Camilla, amnésique, se nommait Rita en référence à une affiche de film représentant Rita Hayworth. Ainsi résumée, l’histoire est simple, A Straight story (18) pour reprendre le titre d’une autre film du réalisateur, sur la route, sur le chemin qui mène quelque part, ou nulle part, ce qui semble revenir au même chez Lynch.
(18) https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_histoire_vraie_(film,_1999)
C’est le cinéma de l’éternel retour, ou plutôt de l’éternel piétinement. La figure du cycle, de l’éternel retour est une composante essentielle de la démiurgie chamanique, s’il faut en croire le grand anthropologue Mircea Eliade (19). Tel un sorcier nous enfumant dans quelque volute de peyotl (20), celui-là même que les Tarahumaras (21) décrits par Antonin Artaud (22) consomment pour revêtir la forme de leur animal-totem qui les transporte au royaume des vies antérieures, Lynch nous initie à un mystère, au sens que les Grecs antiques donnaient au terme, eux qui exploraient les régions inconnues de la psyché en s’en remettant aux soins d’Eleusis (23). Lynch aime le retour sur soi, le questionnement sur l’être qu’il fragmente dans sa narration ; déjà Vertigo (24) de Hitchcock nous offrait ce formidable lien entre l’image et la trinité freudienne du moi, du ça, du sur-moi - la blonde, la brune et le fantôme du tableau aperçu dans un musée, tout était là ! - mais Lynch convoque des représentations encore plus téléologiques, qui insistent habilement sur les objets qui nous ramènent à nos origines et à des éléments qui rappellent les archétypes jungiens : le rêve-bilan, qui expose la vérité et met à nu, de façon certes cryptique, notre intériorité, la peur de la mort, de notre propre fin, la peur de la solitude, qui met en cause notre survie, la peur de l’inconnu, avec l’idée de l’amnésie...
http://www.critikat.com/panorama/analyse/mulholland-drive.html
(19) https://fr.wikipedia.org/wiki/Mircea_Eliade
(20) https://fr.wikipedia.org/wiki/Peyotl
(21) https://fr.wikipedia.org/wiki/Tarahumaras
(22) https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin_Artaud
(23) https://fr.wikipedia.org/wiki/Myst%C3%A8res_d’%C3%89leusis
(24) http://www.citebd.org/spip.php?film1807

David Lynch nous propose une éblouissante variation sur les faux-semblants, dans la lignée de Twin peaks, fire walk with me (25) et de Lost highway (16), mais avec un récit plus linéaire, ce qui rend d’autant plus vertigineuse la dislocation spatio-temporelle de la dernière partie. Au départ, donc, une satire hollywoodienne féroce, à partir d’archétypes convenus : la starlette qui débarque et dont le test fait sensation (comme dans Une Étoile est née (26)), les vilains mogols qui contrôlent le studio, le jeune metteur en scène prétentieux et le vieux ringard, etc. Lynch y mêle une fausse intrigue policière, avec femme fatale amnésique et mystérieux butin. Bientôt, entre la starlette et la femme fatale, le désir se transforme en liaison factice, et la résolution de l’énigme passe par la fusion de leurs deux inconscients. Lynch nimbe de séduction et d’angoisse le moindre de ses travellings, pratique avec virtuosité l’alliage du comique et de la terreur (le vieux couple hilare de l’aéroport), multiplie les clins d’œil cinéphiliques morbides (Ann Miller, l’ancienne danseuse de Columbia (27) et Mgm (28), en logeuse affable) et s’amuse à nous plonger dans un abîme de perplexité. La photo ensorcelante de Peter Deming et la spectaculaire partition d’Angelo Badalarnenti ajoutent énormément à notre jubilation.
Yann Tobin in Positif n° 485/486 (juillet - août 2001)
(25) https://fr.wikipedia.org/wiki/Twin_Peaks:_Fire_Walk_with_Me
(26) https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_%C3%A9toile_est_n%C3%A9e_(film,_1937)
(27) https://fr.wikipedia.org/wiki/Columbia_Pictures
(28) https://fr.wikipedia.org/wiki/Metro-Goldwyn-Mayer

(...) Mulholland drive, on le sait, est un film que nous devons à des producteurs français, qui ont permis de reprendre un projet échoué de série pour la télévision. Il est certain que cela serait encore mieux avec deux heures de plus. L’épisode qui voit la solitude de Naomi Watts aurait bien sûr gagné à s’éterniser comme dans Eraserhead (6) - le personnage de Henry, son quotidien morne et ses fenêtres à l’horizon bouché, étant ici transféré sur une blonde. Cette partie émouvante, qui montre le flétrissement sur place du personnage féminin, sorte de plante non arrosée, est en soi un autre film dans le film. Mais, plutôt que de se fixer sur ce qui n’est pas, il vaut mieux fêter l’occasion de voir sur les écrans, même pleine de directions perdues et de membres tronqués, cette œuvre qui aurait pu ne jamais être réalisée et qui est un grand film.
Michel Chion in Positif n° 490 (décembre 2001)

Immanquablement il faudra en venir aux explications. Devant un tel bloc de mystère, il faudra dire ce qu’on a compris. Et pourtant, toute tentative d’explication est aussi vaine qu’inutile : elle n’éclairera pas ceux qui ont déjà vu le film et ne dira rien aux autres. Alors ce qu’on peut en dire se résume à ceci ; si l’on veut Mulholland drive, c’est la biographie rêvée de Marylin Monroe, la mise en images et fa mise en chair de deux fantasmes universels et contemporains liés par cent ans de vie commune. le sexe et le cinéma. Mais si l’on veut Mulholland drive c’est aussi une descente aux enfers vue du paradis, ou peut-être une montée au paradis vue de l’enfer, dans tous les
cas, c’est une sensation physique vertigineuse et assez inconnue. Et puisqu’il faut malgré tout trouver les mots pour la décrire, disons qu’elfe ne trouve probablement
son équivalent que dans la filmographie antérieure de David Lynch, qui réunit ici des morceaux éparpillés durant toute sa carrière pour construire le puzzle parfait, celui qui se déconstruit une fois la dernière pièce posée et qui échappe ainsi à une compréhension globale qui n’est que la petite mort de toute œuvre artistique. On n’est donc pas très loin de penser que Lynch a trouvé ici la formule magique. Et pour tout dire, cette idée est assez désespérante. Mais puisqu’on ne l’a pas encore précisé, il faut dire que Mulholland drive n’est pas seulement un film absolument sublime, c’est aussi un film absolument désespéré.
David Nathanson in L’Annuel du cinéma 2002

Entretien avec David Lynch
Sur "Mulholland drive", quelle fut l’idée matrice ?
L’explosion première, ce furent les deux mots "Mulholland drive". Comme sur Lost highway (16), où tout déjà était parti des deux mots du titre ("l’autoroute perdue"). Mon image de "Mulholland drive" était en outre colorée par ma connaissance de la route elle-même, qui est tout près d’ici. Puis ce fut l’idée de la nuit, du vent, du panneau illuminé par les phares ... D’emblée, il y avait là un mystère, une atmosphère, un monde qui se profilait sur cette route dont on ne sait où elle nous mène. Quelque chose de beau et de terrifiant.
"Mulholland drive", qui est une route de corniche, constitue une frontière naturelle entre Hollywood et la San Femando valley. Vos personnages ne la traversent pas ; ils sont hypnotisés par Hollywood, comme aimantés par la cité des rêves. La nécropole des rêves brisés.
Tous les rêves ne sont pas brisés. La réussite, il est vrai, a très peu à voir avec le talent, et tout à voir avec la chance ou le destin. C’est comme à Las Vegas, sauf que la plupart repartent de Vegas plus pauvres qu’à leur arrivée. Ce n’est pas forcément le cas de L.A. On vient à Hollywood pour avoir la chance de s’exprimer soi-même, d’accomplir son rêve, qu’il s’agisse de célébrité, de fortune ou simplement du désir de réaliser ce qui vous tient à cœur. Le destin sourit à certains, d’autres s’acharnent en vain pendant des années. C’est pour les jeunes acteurs et actrices que c’est le plus dur...
Michael Henry in Positif n° 490 (décembre 2001)

extrait(s) de presse

Ecran large - [Un] monument jouissif et déconcertant, drôle et tétanisant, érotique et repoussant. Même en retrouvant ses esprits, on voit mal comment Lynch pourrait aller au-delà de cette expérience limite.
Le Monde - Lynch invente une élasticité des lieux, des temps, des expériences, des identités, qui loin de n'obéir qu'à une gratuité au terme de laquelle tout serait possible, met à nu un refoulé insane. "Mulholland drive" est ainsi un voyage d'une rigueur parfaite dans la psyché féminine, suite logique en cela des interrogations de "Lost highway" constatant, on s'en souvient, une impossible fusion des hommes et des femmes...
Libération - Fiction. Mieux : où est le jour et où est la nuit ? D'accord, le soleil brille et le ciel est bleu dans Mulholland Drive, ou au contraire, il règne un noir d'encre. Mais chaque image est aussi complexe, aussi inventive, c'est-à-dire aussi fictive, qu'un tableau. La palette colorée de Lynch (ses bleus, ses jaunes, ses marron, ses glacis même) offre d'étranges réminiscences du baroquisme hermétique d'un Salvador Dali.
Télérama - David Lynch orchestre un vertigineux jeu de pistes dans les collines de Hollywood. Magnifiquement déroutant.
Le Nouvel obs - S'il sème quelques indices sur le chemin, Lynch donne moins à comprendre qu'à ressentir. L'expérience est inoubliable. A condition de se perdre.
Critikat - "Mulholland drive" est en effet un mélange d’Othello et de Macbeth. Ce film tout entier est construit sur la jalousie, le meurtre et le remords. Et pris comme tel, il apparaît comme une drive est en effet un mélange d’Othello et de Macbeth. Ce film tout entier est construit sur la jalousie, le meurtre et le remords. Et pris comme tel, il apparaît comme une des plus formidables évocations du poète élizabéthain...
Slate - Qui peut se targuer d'avoir tout compris de "Mulholland drive", à la première comme à la dixième vision ?
Les Inrocks - Lynch invente là le film quasi parfait, celui qui offre à la fois un spectacle captivant, un univers enveloppant où le public peut revenir se perdre à satiété, tout en proposant une idée de ce que peut être le cinéma aujourd’hui...