2001, l’odyssée de l’espace

Stanley Kubrick
mercredi 24 | jeudi 25 | vendredi 26 | samedi 27 | dimanche 28 | lundi 29 | mardi 1er |
---|---|---|---|---|---|---|
18:30* |
||||||
séance spéciale : * ciné mardi : "ground control to major Tom" - film couplé avec "Moonwalkers" - tarif préférentiel : 2 films = 7 € - soirée animée avec Hidden circle |
synopsis
notes de production
Le film est divisé en quatre actes distincts. Daniel Richter incarne le personnage de Moonwatcher dans le premier acte et William Sylvester joue le docteur Heywood R. Floyd dans le second acte. Keir Dullea (Dr. David Bowman) et Gary Lockwood (Frank Poole) apparaissent dans le troisième acte en tant qu’astronautes entreprenant un voyage vers Jupiter à bord du vaisseau Discovery one (1). Douglas Rain est la voix de l’ordinateur de bord Hal 9000 (2), qui commande toutes les fonctions du vaisseau. Dans l’acte final, le film suit le périple de l’astronaute David Bowman au-delà de l’infini.
(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Discovery_One
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/HAL_9000
Produit et distribué par le studio américain Metro Goldwyn Mayer (3), le film est presque entièrement tourné au Royaume-uni, dans les studios MGM British (il est d’ailleurs l’un des derniers films à user de ces locaux) ainsi qu’à Shepperton (4), du fait des plateaux de tournage plus vastes que ceux des studios étatsuniens. Le long-métrage est co-produit par la société de production de Stanley Kubrick. Ce dernier, ayant déjà tourné deux films au Royaume-uni, décide d’y résider de manière permanente pendant le tournage du film. Les sources diffèrent concernant la provenance de 2001, l’odyssée de l’espace : bien qu’il paraît aux Usa un mois avant sa distribution au Royaume-Uni et que l’Encyclopædia Britannica (5) le considère comme américain, plusieurs commentateurs le qualifient de film britannique, américain ou encore anglo-américain.
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Metro-Goldwyn-Mayer
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Studios_de_Shepperton
(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Encyclop%C3%A6dia_Britannica
2001, l’odyssée de l’espace est empreint de plusieurs thèmes, notamment l’évolution humaine, la place de la technologie et de l’intelligence artificielle ou encore la perspective d’une vie extraterrestre. Le film est resté célèbre par sa précision scientifique, ses effets spéciaux révolutionnaires pour l’époque, ses scènes ambiguës, son usage d’œuvres musicales au lieu d’une narration traditionnelle, et le rôle secondaire qu’occupent les dialogues dans l’intrigue. La bande-son mémorable du film est conçue par Kubrick comme une association entre le mouvement de rotation des satellites et ceux des danseurs de valse. Ainsi, Kubrick use de la suite de valses du Beau Danube bleu (6) de Johann Strauss II et du poème symphonique de Richard Strauss Ainsi parlait Zarathoustra (7), afin d’aborder le concept philosophique nietzschéen du surhomme, mentionné dans le poème philosophique éponyme.
(6) https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Beau_Danube_bleu
(7) https://fr.wikipedia.org/wiki/Ainsi_parlait_Zarathoustra_(Strauss)
Le film est reçu de manière partagée par la critique et le public à sa sortie mais, au fil du temps, il acquiert un statut de film culte et connaît un énorme succès au box-office. Quelques années après sa parution, il devient finalement le plus gros succès du box-office nord-américain en 1968. Aujourd’hui, 2001, l’odyssée de l’espace est acclamé par la critique, le milieu du cinéma et le public. Nommé à quatre Oscars, il ne reçoit finalement que celui des meilleurs effets visuels. En 1991, il est sélectionné par la bibliothèque du Congrès pour son importance culturelle, historique ou esthétique et est classé au National film registry (8). La place primordiale qu’occupe 2001, l’odyssée de l’espace dans l’histoire du cinéma en fait l’un des plus grands films de tous les temps.
(8) https://fr.wikipedia.org/wiki/National_Film_Registry
https://fr.wikipedia.org/wiki/2001,_l%27Odyss%C3%A9e_de_l%27espace
Septembre 1968 : date de sortie officielle du film en France. L’année suivante, Neil Armstrong (9) pose le pied sur la Lune. Et pourtant, un esprit visionnaire envoie déjà l’homme sur Jupiter. L’idée de base du projet 2001, conjointement dirigé par le réalisateur Stanley Kubrick et l’auteur de science-fiction Arthur C. Clarke, consistait à se projeter dans un futur proche, où la Terre ne serait plus l’unique asile pour l’espèce humaine.
(9) https://fr.wikipedia.org/wiki/Neil_Armstrong
Afin de coller au plus près de la réalité, le romancier fut convié par la Nasa au chantier du module d’exploration lunaire (Apollo 11) avant même le début du tournage. Du vaisseau spatial Discovery one (1) jusqu’aux combinaisons des astronautes, tout devait être légitime. Pour cela, l’équipe fit appel à un conseiller, l’Américain Frederick Ordway, dont le rôle était de valider chaque élément scientifique et technologique.
Pour rendre cet univers futuriste plausible, Kubrick s’inspira de plusieurs inventions de son époque. Le visiophone, ancêtre de Skype, et utilisé par le docteur Heywood Floyd pour souhaiter l’anniversaire de sa fille (qui n’est autre que la propre fille de Kubrick) vient par exemple d’un projet présenté à l’exposition universelle de 1964 à New York. Malgré un énorme succès d’estime, il ne sera jamais commercialisé, la faute à un budget d’installation dans les foyers bien trop élevé pour l’époque. L’idée que l’ordinateur Hal puisse être aussi omniscient fut quant à elle révolutionnaire. L’intelligence artificielle n’en était qu’à ses balbutiements à la fin des années 1960, bien que certains robots puissent déjà parler. Le réalisateur américain y fait d’ailleurs un clin d’œil lors de la mort de Hal, en lui faisant chanter Daisy Daisy (10), première chanson jamais chantée par un ordinateur en 1961.
(10) https://fr.wikipedia.org/wiki/Daisy_Bell
Si 2001 se veut le plus réaliste possible, un grand mystère demeure : la signification exacte du monolithe noir. A l’origine, celui-ci devait d’ailleurs être composé d’un écran transparent sur lequel apparaissait des images destinées aux singes pour leur apprendre notamment à faire du feu. Jugée trop naïve selon Kubrick, cette piste fut abandonnée.
Autre projet avorté : la bande originale. C’est l’Américain Alex North (11), qui a composé la musique sur une commande du réalisateur himself. Kubrick lui préféra le thème de Richard Strauss (Also sprach Zarathustra) (7), ce qu’aurait appris North le jour de la Première.
(11) http://www.citebd.org/spip.php?film756
Chef d’œuvre unique en son genre, culte, mystérieux, 2001 l’odyssée de l’espace a marqué la science-fiction de son empreinte au fer rouge. Pour preuve, George Lucas, créateur de l’univers Star wars dix ans plus tard, s’est inspiré de la séquence psychédélique du voyage vers Jupiter pour le saut en vitesse lumière utilisé par Han Solo. Le monde scientifique s’est lui aussi fendu d’un hommage à 2001 en baptisant le module de commande de la mission Apollo 13 (12), Odyssey.
(12) https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollo_13
Quentin Jost in Télérama
Kubrick proposa au groupe Pink Floyd (13) de composer la musique du film. Roger Waters refusa... et avoua l’avoir regretté ensuite. Le groupe a tout de même composé, quelques années après, Echoes, un morceau synchronisable avec le dernier acte du film, Jupiter and beyond infinity. Les durées correspondent, et regarder aujourd’hui le trip de fin du film avec Echoes est une expérience étonnante.
http://www.cafardcosmique.com/2001-l-odyssee-de-l-espace-de
(13) https://fr.wikipedia.org/wiki/Pink_Floyd
Le nom original de l’ordinateur Hal 9000 (2) correspond en fait aux lettres décalées de la marque Ibm (14), qui apporta son concours à la production du film.
(14) https://fr.wikipedia.org/wiki/International_Business_Machines
De 2001 à Her (15), les voix multiples des intelligences artificielles au cinéma.
Depuis 2001, l’odyssée de l’espace, chef-d’œuvre de science-fiction réalisé par Stanley Kubrick en 1968, Hal 9000 (2) est une référence en matière d’intelligence artificielle alliée - puis ennemie - de l’homme. Véritable lieutenant sur le vaisseau du docteur David Bowman, capable de détecter des anomalies, Hal devient incontrôlable, puis source de mort. Sa voix masculine, douce et monocorde, au début rassurante, puis terrifiante, et son œil rouge - qui peut lire sur les lèvres des hommes, ce qui va causer leur perte - qui ne cligne jamais, en font une référence écrasante, dont beaucoup de films vont s’inspirer...
http://www.telerama.fr/cinema/les-voix-multiples-des-intelligences-artificielles-au-cinema,109953.php
(15) http://www.citebd.org/spip.php?film1216
En 1984, Peter Hyams tourna une suite intitulée 2010, d’après un nouveau roman d’Arthur C. Clarke.
https://fr.wikipedia.org/wiki/2010_:_L%27Ann%C3%A9e_du_premier_contact
En 2001, Warner bros. ressort en salle le film de Stanley Kubrick selon les souhaits du réalisateur. Il s’agit de la même version que l’original, mais avec une bande sonore numérique et créée à partir de négatifs dont les couleurs furent rehaussées en 1982.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Warner_Bros.
Stanley Kubrick
Né le 26 juillet 1928 à New York et décédé le 7 mars 1999 à Hertfordshire (près de Londres).
Ses treize longs métrages en quarante-six ans de carrière l’imposent comme un cinéaste majeur du XXe siècle...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Stanley_Kubrick
Arthur C. Clarke
Né Arthur Charles Clarke le 16 décembre 1917 à Minehead (Royaume-uni) et décédé le 19 mars 2008 à Colombo (Sri Lanka).
Si la célébrité lui vient grâce à son livre 2001 : l’odyssée de l’espace, il faut savoir qu’il a participé à l’élaboration du système d’alerte radar qui a fortement contribué au succès de la Royal air force pendant la bataille d’Angleterre...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_C._Clarke
Geoffrey Unsworth
Fut l’un des chefs techniciens qui marqua les grandes heures des studios londoniens de Pinewood...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Geoffrey_Unsworth
Gilbert Taylor
voir fiche du film Répulsion
http://www.citebd.org/spip.php?film1145
Richard Strauss
Né à Munich le 11 juin 1864 et décédé à Garmisch-Partenkirchen le 8 septembre 1949.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Strauss
Johann Strauss fils
Né le 25 octobre 1825 à Vienne où il est décédé le 3 juin 1899.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Johann_Strauss_II
György Ligeti
Né en Roumanie à Diciosânmartin (aujourd’hui Târnăveni) le 28 mai 1923 et décédé le 12 juin 2006 à Vienne.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gy%C3%B6rgy_Ligeti
Aram Khatchaturian
Né Aram Ilitch Khatchatourian le 6 juin 1903 à Tbilissi (Géorgie) et décédé le 1er mai 1978 à Moscou.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aram_Khatchatourian
Keir Dullea
Né le 30 mai 1936 à Cleveland.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Keir_Dullea
Gary Lockwood
Né John Gary Yurosek le 21 février 1937 à Van Nuys (Californie).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gary_Lockwood
William Sylvester
Né le 31 janvier 1922 à Oakland et décédé le 25 janvier 1995 dans le Comté de Butte (Californie).
https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Sylvester
Daniel Richter
http://www.imdb.com/name/nm0725220/
Leonard Rossiter
Né le 21 octobre 1926 à Liverpool et décédé le 5 octobre 1984 à Londres.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Leonard_Rossiter
Margaret Tyzack
Née le 9 septembre 1931 à Londres, décédée le 25 juin 2011.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Margaret_Tyzack
Robert Beatty
Né le 19 octobre 1909 à Hamilton (Canada), décédé le 3 mars 1992 à Londres.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Beatty
Sean Sullivan
Né le 23 décembre 1921 à Toronto où il est décédé le 3 juin 1985.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sean_Sullivan_(acteur)
Douglas Rain
https://fr.wikipedia.org/wiki/Douglas_Rain
Frank Miller
http://www.imdb.com/name/nm0588339/
Alan Gifford
http://www.imdb.com/name/nm0317506/
Ann Gillis
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ann_Gillis