une promesse

Patrice Leconte
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mercredi 23 | jeudi 24 | vendredi 25 | samedi 26 | dimanche 27 | lundi 28 | mardi 29 |
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mercredi 30 | jeudi 1er | vendredi 2 | samedi 3 | dimanche 4 | lundi 5 | mardi 6 |
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20:45 |
synopsis
notes de production
Le film a été tourné en grande partie en Belgique. Les scènes ferroviaires ont été tournées dans les gares de Carnières et de Binche, rebaptisée pour l’occasion Oberhausen, et sur la ligne Binche-Clabecq.
Au château de Vervoz durant deux jours chez le baron Victor de Tornaco au bord de l’étang et du kiosque.
Différents sites de Wallonie ont servi de cadre au tournage du film, comme la ville de Durbuy ou le château de Thieusies.
C’est la première fois que Richard Madden obtient le premier rôle d’un film. L’acteur qui s’est fait découvrir dans la série désormais culte Game of thrones (1), en y interprétant Robb, l’aîné des Stark, passe désormais du petit au grand écran, à l’instar de son collègue et demi-frère dans la série, Kit Harrington alias Jon Snow que l’on a pu apercevoir dans le récent Pompéi (2).
(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Game_of_Thrones
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Pomp%C3%A9i_(film)
Patrice Leconte retrouve son directeur de la photographie préféré : Eduardo Serra. Depuis que les deux hommes ont commencé à travailler ensemble sur le premier opus des Bronzés (3) en 1978, ils ne se quittent plus ! Une promesse marque leur dixième collaboration.
(3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Bronz%C3%A9s_(s%C3%A9rie_de_films)
Bien qu’adapté de la nouvelle de Stefan Zweig, Patrice Leconte explique que le film s’attache plus aux silences qu’aux mots, aux gestes qu’aux dialogues. Le réalisateur a cherché à être au plus près des personnages, de leurs tourments, des enjeux émotionnels très forts que Zweig décrit si bien. J’ai été heureux de tourner un film dans lequel les silences ont autant d’importance que les mots, un film peu bavard, mais où tout est dit.
Bien que l’ensemble de l’histoire se déroule à la veille de la Première Guerre mondiale (nous sommes en 1912), l’aspect historique est fortement effacé dans le film. Patrice Leconte s’explique : je ne voulais pas que cette guerre qui, en 1912, grondait comme un très mauvais orage, prenne le pas sur ce qui me semblait être le plus important : les sentiments qui unissent les deux personnages. Ils évoluent dans une bulle sentimentale qui semble les anesthésier de tous les événements extérieurs. Mais je n’ai rien inventé car Zweig ne raconte pas plus la montée de la Première Guerre mondiale dans son roman que nous l’avons fait dans le film.
La fin du film a été modifiée par rapport à celle du livre : au-delà de toutes les idées narratives qui nous sont venues, la seule adaptation singulière était la fin. Zweig étant un écrivain et un homme très pessimiste (son suicide l’a prouvé), il a conclu cette œuvre par une fin extrêmement désenchantée, confie Patrice Leconte, expliquant aussi qu’il n’a pas voulu pour autant faire un happy-end.
Patrice Leconte se remémore la première impression qu’il a eue en rencontrant l’actrice anglaise Rebecca Hall : la première fois que nous nous sommes rencontrés, je l’ai vue comme une "girl next door" (4) et n’étais pas sûr qu’elle serait ma Charlotte. Mais, comme toujours, l’idée a fait son chemin. (…) Coiffée, maquillée et en costume, elle incarnait alors son personnage avec une sensibilité folle.
A noter que le papa des célèbres Bronzés s’est entouré de la directrice de casting Susie Figgis, une habituée des films de Tim Burton (5).
(4) http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Girl_Next_Door
(5) http://www.citebd.org/spip.php?film404
Patrice Leconte ne se contente pas de filmer, il réalise également tous les cadrages de son film. Une méthode que les acteurs semblent apprécier : très peu de réalisateurs cadrent eux-mêmes leurs films. Pourtant, les acteurs adorent cette sensibilité européenne, humaine.
Le metteur en scène se souvient même de la réaction d’Alan Rickman : à la fin du tournage, il m’a serré dans ses bras en me disant que je lui avais redonné le goût du cinéma, c’était mieux que si j’avais reçu la Légion d’honneur !
La nouvelle de Stefan Zweig (ou court roman) est une merveille de concision, comme si l’auteur avait eu à cœur de se débarrasser de tout ce qui ne nourrissait pas directement l’histoire et les sentiments véhiculés par celle-ci. L’adaptation que nous avons écrite, avec Jérôme Tonnerre, respecte cette volonté de s’en tenir à l’essentiel, pour que chaque scène vibre de quelque chose de secret, de non dit, et d’aveuglant.
Il n’est question que de sensualité et de désir. Aimer sans savoir si l’on a une chance d’être aimé en retour. Rêver sans pouvoir exprimer son rêve. S’en tenir au secret. Mais vivre et se nourrir de regards, d’effleurements, de frôlements interdits. Filmer la peau, l’envie d’une caresse... Le roman de Zweig pose une question magnifique : est-ce que le désir amoureux résiste au temps ?
En abordant ce nouveau film, je savais à quel point mon attention serait mobilisée à chaque instant pour exprimer ces "petits riens qui nous transportent". Être au plus près des personnages, de leurs tourments, des enjeux émotionnels très forts que Zweig décrit si bien. J’ai été heureux de tourner un film dans lequel les silences ont autant d’importance que les mots, un film peu bavard, mais où tout est dit.
Une dernière chose, importante : le choix de l’anglais. Il aurait été stupide de tourner ce film en français, car il est ancré dans une réalité allemande très forte, et un contexte historique très précis (la veille de la Première Guerre mondiale). Pendant un temps, pour respecter au mieux l’esprit de Zweig et ce qu’il avait écrit, j’ai imaginé tourner Une promesse en allemand. Mais, d’une part, c’est une langue que je ne pratique nullement, d’autre part, n’est-il pas absurde qu’un cinéaste français aille tourner en Allemagne et en allemand un film adapté de Stefan Zweig ?
Alors, sur les conseils de la production, nous avons opté pour l’anglais, dont les vertus internationales ne sont plus à démontrer, et qui permet à Antoine de dire "I love you" à Cléopâtre, ou à Freud de saluer Jung par un "How are you ?" dont personne ne s’émeut.
Patrice Leconte
Stefan Zweig à l’écran
Il existe plus de cinquante adaptations des œuvres de Stefan Zweig sur écran. Plusieurs le furent de son vivant.
La toute première, en 1927, fut celle d’Amok (6) par l’homme de théâtre géorgien Kote Mardjanishvili mais elle ne dépassa pas les frontières de l’Urss. De même que le film adapté de La Peur par Hans Steinhoff (7) et celui tiré de Vingt-quatre heures de la vie d’une femme par Robert Land (8) ne franchirent pas le Rhin. C’est l’acteur-réalisateur Alfred Abel (9), grande vedette du cinéma muet allemand, qui réalisa la première adaptation qui fera date : celle de Lettre à une inconnue, sous le titre de Narkose. Max Ophüls proposera en 1948 sa propre version de la nouvelle (10), suivi par la cinéaste chinoise Jinglei Xu (Yi ge mo sheng nu ren de lai xin (11).
En 1933, l’allemand Robert Siodmack provoque la colère des nazis, qui brûlent les livres de Zweig (cet auteur juif), en réalisant Fin de saison (12), d’après Brûlant secret (le film sera finalement interdit et Siodmark s’exilera en Amérique). 55 ans plus tard, en 1988, Andrew Birkin en fera un remake (13). Deux autres transpositions sur grand écran virent le jour avant le début de la Seconde Guerre mondiale : Une nuit seulement (14) (tiré encore de Lettre à une inconnue) de l’américain John M. Stahl et Amok (15), film français du russe Fedor Ozep. Pendant la guerre sort La Peur (16) du russe Viktor Tourjansky. Maurice Tourneur, quant à lui, réalise Volpone (17). De l’autre côté de l’Atlantique, W.S. Van Dyke transpose sur grand écran sa biographie de Marie-Antoinette ((18).
Depuis son suicide, le 22 février 1942, les 42 récits ou nouvelles et les deux romans inachevés que Zweig a laissés ont continué à inspirer de nombreuses adaptations visuelles. Pour la télévision, essentiellement, avec des réalisateurs comme l’italien Silvio Narizzano (Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, 1961) ou l’allemand Dagmar Damek (Leoporella, 1991). Côté français : Daniel Vigne (La Peur, 1992), Pierre Granier-Deferre (La Dernière fête) (19), Jacques Deray (Clarissa (20), et Lettre d’une inconnue (21) et Frédéric Auburtin (Volpone) (22). Sans oublier le très zweigophile Edouard Molinaro qui s’empara de la pièce La Pitié dangereuse (23), puis de la nouvelle Ruelle au clair de lune (24), avant de transposer sur petit écran L’Ivresse de la métamorphose (25).
Sur grand écran, l’œuvre universelle de Zweig a aussi inspiré les cinéastes de toutes origines : des allemands comme Wilfried Franz (Ivresse de la métamorphose) (26) ou Gerd Oswald (Le Joueur d’échecs) (27) ; des italiens comme Roberto Rossellini (La Peur (28) ; des anglais comme Maurice Elvey avec Amour tragique (d’après La Pitié dangereuse) (29). La nouvelle Amok à elle seule fut portée à l’écran par les russes Ozep et Mardjanishvili, mais aussi par le mexicain Antonio Momplet, le marocain Souheil Ben Barka et le français Joël Farges ! En France, il y avait dix ans que Zweig n’avait pas été adapté au cinéma depuis 24 heures de la vie d’une femme de Laurent Bouhnik (30).
(6) http://fr.wikipedia.org/wiki/Amok
7) http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Peur_(Zweig)
(8) http://www.encyclocine.com/index.html?menu=72608&film=44837
(9) http://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Abel
(10) http://fr.wikipedia.org/wiki/Lettre_d’une_inconnue_(film)
(11) http://www.toutlecine.com/film/0036/00360386-yi-ge-mo-sheng-nu-ren-de-lai-xin.html
(12) http://fr.wikipedia.org/wiki/Fin_de_saison
(13) http://fr.wikipedia.org/wiki/Burning_Secret
(14 http://fr.wikipedia.org/wiki/Une_nuit_seulement)
(15) http://fr.wikipedia.org/wiki/Amok_(film,_1934)
(16) http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Peur_(film,_1936)
(17) http://fr.wikipedia.org/wiki/Volpone_(film)
(18) http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Antoinette_(film,_1938)
(19) http://www.cinemotions.com/La-Derniere-fete-tt15097
(20) http://fr.wikipedia.org/wiki/Clarissa_%28t%C3%A9l%C3%A9film%29
(21) http://www.cinemotions.com/Lettre-d-une-inconnue-tt22253
(22) http://fr.wikipedia.org/wiki/Volpone_%28t%C3%A9l%C3%A9film%29
(23) http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Piti%C3%A9_dangereuse
(24) http://www.amazon.fr/La-ruelle-au-clair-lune/dp/B000RPSW6W
(25) http://php88.free.fr/bdff/image_film.php?ID=601
(26) http://www.decitre.fr/livres/ivresse-de-la-metamorphose-9782714417008.html
(27) http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Joueur_d%27%C3%A9checs
(28) http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Peur_%28film,_1954%29
(29) http://www.encyclocine.com/index.html?menu=72608&film=6732
(30) http://www.filmdeculte.com/cinema/film/24-Heures-de-la-vie-dune-femme-426.html
D’après Wes Anderson, The Grand Budapest hotel serait un melting pot de comédies d’avant la censure des années 30, ainsi que les histoires et les mémoires de l’auteur viennois Stefan Zweig...
http://www.citebd.org/spip.php?film1229
Entretien avec Patrice Leconte
Comment vous est venue l’idée d’adapter cette nouvelle de Stefan Zweig ?
C’est Jérôme Tonnerre, ami et co-scénariste de plusieurs de mes films, qui m’a conseillé de lire "Le Voyage dans le passé" (31), car il y voyait des choses susceptibles de m’intéresser. Quelques jours après avoir refermé le livre, j’ai réalisé que l’histoire s’était installée dans un coin de ma tête. En fait le roman véhiculait des sentiments, des émotions qui me touchaient infiniment. J’ai donc rappelé Jérôme pour lui dire que son conseil de lecture avait fait son chemin et que j’avais très envie de l’adapter avec lui pour le cinéma...
http://www.commeaucinema.com/interviews/une-promesse-drame,267496-note-114944
(31) http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Voyage_dans_le_pass%C3%A9
Patrice Leconte
Né Patrice Claude Francois le 12 novembre 1947 à Paris.
Ses premiers longs métrages sont mal reçus, surtout Les vécés étaient fermés de l’intérieur...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrice_Leconte
Jérôme Tonnerre
voir fiche du film Renoir
http://www.citebd.org/spip.php?film970
Stefan Zweig
Né le 28 novembre 1881 à Vienne (Autriche-Hongrie), décédé (suicide) le 22 février 1942 à Petrópolis (Brésil).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stefan_Zweig
Eduardo Serra
Né le 2 octobre 1943 à Lisbonne.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eduardo_Serra
Gabriel Yared
voir fiche du film Royal affair
http://www.citebd.org/spip.php?film993
Rebecca Hall
Née le 19 mai 1982 à Londres.
Fe fait véritablement connaître du grand public grâce au Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rebecca_Hall
Alan Rickman
Né Alan Sidney Patrick Rickman le 21 février 1946 à Londres.
Il est le terroriste Hans Gruber face à Bruce Willis dans l’excellent Piège de cristal...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alan_Rickman
Richard Madden
Né le 18 juin 1986 à Elderslie d(Écosse).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Madden
Maggie Steed
Née Margaret Baker le 1er décembre 1946 à Plymouth.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maggie_Steed
Christelle Cornil
voir fiche du film Landes
http://www.citebd.org/spip.php?film1083
Shannon Tarbet
http://unitedagents.co.uk/shannon-tarbet
Jean-Louis Sbille
Né le 14 mars 1948 à Ottignies (Belgique).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Sbille