deux femmes - la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image
Facebook Twitter YouTube instagram familles et jeune public groupes scolaires et parascolaires visiteurs en situation de handicap
FR | EN
le musée dispose d’une application de visite, prévoyez votre smartphone et vos écouteurs pour en profiter
accueil > nos ressources > sélections de la Cité > archives des sélections de la Cité > archives 2018 des sélections de la Cité > deux femmes

deux femmes

Song ARAM (ça et là)

Gongju, jeune coréenne vivant à Daegu, a interrompu ses études en littérature anglaise et effectue des petits boulots en attendant de pouvoir s’installer à Séoul pour travailler comme rédactrice dans la presse. Elle aime écrire et anime un blog, Une autre jeune femme, Hong-yeon, mariée et jeune maman est dessinatrice free lance à Séoul. Elles échangent beaucoup sur internet. Elles vont se lier d’amitié et Hong-yeon va même trouver un studio à Gongju à Séoul. Elles vont se rencontrer et continuer de se confier l’une à l’autre.

Hong-yeon trouve sa vie de couple déprimante. Elle confie à son amie qu’elle a des remords de s’être mariée. Elle est esclave en somme, en prison. Lorsqu’il se trouvait au chômage, son mari exigeait qu’elle se charge de toutes les tâches domestiques. Alors qu’elle passe des nuits blanches à dessiner, son mari lui reproche de ne pas dessiner assez vite, de ne pas être célèbre pour pouvoir entretenir toute la famille. Il est odieux dans ses propos, cruel dans ses reproches. De violentes disputes éclatent régulièrement.
Gongju subit beaucoup de harcèlement de la part de ses patrons machos, de l’humiliation ; elle est victime de sexisme, Même lorsqu’elle travaille en tant que journaliste stagiaire dans un magazine spécialisé dans les nouvelles technologies, son chef lui reproche de produire des textes trop longs avec des tournures trop raffinées. On lui dit que les femmes journalistes sont trop sentimentales, qu’elles ne savent pas réfléchir de manière objective. Elle regrette même à un moment d’être venue s’installer à Séoul pour travailler dans le journalisme. Finalement dans le service communication d’une banque, enfin ses compétences en rédaction vont être reconnues.

L’autrice s’est inspirée du récit d’une amie et de sa propre histoire. Les expressions justes des personnages et les dialogues percutants donnent vraiment un réel aperçu de la condition des jeunes coréennes, du poids des traditions, de l’autorité des hommes et de l’oppression qu’elles subissent, dans un système social conservateur et patriarcal.(MM)

acheterl’album sur le site de la librairie