
lucky luke en 2016 !
du 28 janvier au 25 septembre 2016
Lucky Luke fête ses 70 ans en 2016. Cet anniversaire est marqué par la parution de plusieurs ouvrages qui rendent hommage ou continuent l’œuvre de Morris.
La Cité vous propose d’en découvrir quelques morceaux choisis, à travers l’exposition Lucky Luke en 2016 !, présentée dans la salle d’actualité du musée de la bande dessinée jusqu’au 25 septembre 2016.
Trois ouvrages seront notamment livrés aux amateurs du cow-boy qui "tire plus vite que son ombre". Tout d’abord, deux auteurs fans de Lucky Luke lui font vivre à leur manière une aventure inédite. Matthieu Bonhomme ouvre le bal, avec L’homme qui tua Lucky Luke, un récit tout de classicisme et d’élégance à paraitre durant le premier semestre. Il sera suivi par l’hommage plus « décoiffant », voire hilarant de Guillaume Bouzard. Enfin cette année de célébration se conclura par la sortie d’une nouvelle aventure dessinée par l’héritier choisi par Morris, Achdé - sur un scénario de Jul, l’auteur de Silex and the city.
Lucky luke en 2016 ! vous invite à découvrir un choix de planches et dessins préparatoires des continuateurs de l’œuvre de Morris.
achdé
Né en 1961 dans une famille rapatriée du Maroc, Achdé grandit dans une ZUP de Nîmes, en pleine garrigue, au cœur d’un mélange de communautés et de cultures. Comme ses parents n’ont pas assez d’argent pour lui payer le cinéma, il se contente de regarder le film du dimanche à la télé : « j’avais le choix entre un western et un film de chevaliers. Je préférais le premier : les cow-boys m’impressionnaient, alors que les chevaliers avaient l’air couillon dans leur boîte de conserve ! », raconte-t-il. Attiré par les grands espaces, il se lance, en 1983, dans un voyage initiatique à la Jack Kerouac ; direction l’Amérique du Nord ! Il passe un mois entre Canada et États-Unis, et, hélas, l’armée française se rappelle à son bon souvenir...
Achdé rentre en France pour faire ses classes à Aix-en-Provence ; il rejoint le service de santé aux armés, puis, libéré, reprend son métier de manipulateur en électroradiologie. Mais le dessin titille cet amoureux de bande dessinée, fervent lecteur du magazine mythique Mad. Il faut dire qu’il est tombé tout petit dans la marmite de la BD. La « faute » à Morris, à Lucky Luke et à la scène mythique du duel au poker dans l’album Le Juge, qu’il découvre à l’âge de 4 ans en lisant un numéro de Spirou.
Après les années de galère, la création d’une petite agence de pub, les premiers dessins publiés dans Midi libre, la signature d’un contrat avec Dargaud le jour de ses 30 ans, le succès avec la série CRS = Détresse, c’est, enfin, la consécration avec la reprise de Lucky Luke. De toute façon, dès l’école maternelle, son avenir était écrit. Le jour où la maîtresse lui avait demandé ce qu’il ferait plus tard, sa réponse avait fusé, aussi rapide qu’un cow-boy dégainant son six-coups : « Je veux dessiner Lucky Luke ! »
matthieu bonhomme
Né à Paris en 1973, Matthieu Bonhomme se lance, dès la seconde, dans un enseignement artistique dont la finalité sera un BTS en arts appliqués. Il fait des rencontres décisives avec Christian Rossi, puis Serge Le Tendre et Jean-Claude Mézières : pendant 5 ans, Matthieu apprend à leurs côtés. Il reçoit de leur part de précieux conseils sur le métier sous toutes ses formes. Ces conseils seront appliqués lorsqu’il s’attaquera à divers travaux de presse (Bd et illustrations) dans de nombreux magazines tels que Spirou, Je bouquine, Grain de soleil, Maximum, D-lire, Image Doc...
Il réalise ensuite Victor et Anais, publié dans Okapi de janvier à avril 2000 avec Jean-Michel Darlot, et d’autres petits travaux d’illustrations pour Nathan. L’album paraît en 2002 aux éditions Carabas.
Nouvelles rencontres décisives : il intègre l’atelier de la place des Vosges où il rencontre Fabien Vehlmann et Gwen de Bonneval. Le premier lui écrit Le Marquis d’Anaon, série en 5 tomes qui paraît aux éditions Dargaud, et il réalise Messire Guillaume chez Dupuis avec le second. Il travaille également avec Lewis Trondheim sur le roman graphique Omni-visibilis.
Peu de temps après, il fonde, avec son complice Gwen de Bonneval, un nouvel atelier : l’Atelier du coin. Matthieu Bonhomme réalise également des albums en solo, comme L’Âge de raison pour lequel le prix du premier album lui est décerné en 2003 à Angoulême.
guillaume bouzard
Né en 1968, Guillaume Bouzard lit pour la première fois de sa vie, en 1975, un Spirou (son père est un abonné de la première heure) et tombe sur Les Tuniques Bleues. C’est le choc... Depuis ce jour, Bouzard n’aura plus qu’une idée en tête : faire de la bande dessinée quand il sera grand. Quelques années plus tard, il tombe sur Le Petit Psikopat Illustré (de Paul Carali) en kiosque et c’est le second choc : petit format et surtout, bête comme chou à faire... Depuis ce jour, Bouzard rêve de faire son propre fanzine : en 1986, naît donc Caca Bémol, fanzine de très bon goût (10 numéros de 1986 à 1996). Durant cette période effrénée de fanzinat où il va travailler pour La pieuvre, jade, goldrush, il affine son style et rencontre ses futurs éditeurs : Six pieds sous terre et les Requins Marteaux. Sortent alors ses premiers albums : La nuit du Canard Garou (nominé à Angoulême pour le meilleur premier album), Les pauvres types de l’espace (avec Pierre Druilhe), Plageman (nominé pour le prix coup de cœur à Angoulême), Ricou et Bigou ... Il travaille pour Ferraille, le magazine des Requins Marteaux en parallèle et aussi à la Poste, de temps à autres, pour gagner sa vie...
En 1997, Carali l’appelle pour travailler au Psikopat, et c’est la consécration. Après, tout s’enchaîne, Fluide Glacial, So Foot, bref, les meilleurs magazines du monde, puis la publication des albums de bande dessinée...
jul
Avec une expérience consommée de la parodie sociale et politique, et quinze ans de dessin d’actualité dans les principaux journaux français, Jul est une exception dans le monde de la bande dessinée satirique. Nourri aux Monty Python et aux Marx Brothers autant qu’à René Goscinny et à Hara-Kiri, influencé tant par l’univers des Nuls que celui de Matt Groening, il est au carrefour d’influences diverses.
Jul est né en 1974. Après Normale sup et une agrégation, il devient professeur d’histoire chinoise à l’université avant de s’orienter vers le dessin de presse. Il entre au Nouvel Observateur en 1998, puis dessine pour La Dépêche du Midi, à Marianne et, à partir de 2000 jusqu’à 2012, pour Charlie Hebdo. Depuis, il participe également à Lire, à Philosophie Magazine, à Psychologies Magazine, à L’Huma, aux Échos ou encore à Fluide glacial. En 2005, il publie son premier album, Il faut tuer José Bové (Albin Michel), une plongée délirante dans la jungle altermondialiste. L’ouvrage est plébiscité par les lecteurs. En 2006, son deuxième album, La croisade s’amuse (Albin Michel), parodie le choc des civilisations. En 2007, Le Guide du moutard pour survivre à 9 mois de grossesse (Albin Michel) reçoit le prix René-Goscinny. En 2009, il publie sa première série, Silex and the city (Dargaud, six tomes). L’adaptation animée est diffusée sur Arte, toujours en prime time depuis trois saisons ! Plus de 400 000 exemplaires des albums ont été vendus, et la série est regardée par des millions de téléspectateurs.
La Planète des sages (Dargaud), encyclopédie mondiale des philosophes et des philosophies écrite avec Charles Pépin, a marqué l’année BD 2011, avec plus de 140 000 exemplaires vendus. Un succès réitéré par Platon la Gaffe (Dargaud), paru en 2013.
sur l’exposition l’art de Morris
lucky luke en 2016 !
exposition présentée du 28 janvier au 25 septembre 2016
relâche pour rotation des œuvres du lundi 21 au jeudi 24 mars 2016 inclus
en partenariat avec Lucky Comics et Les éditions Dargaud
salle d’actualité du musée de la bande dessinée
quai de la Charente
Angoulême