
histoire de l’art macaque
de Benoît Preteseille (Cornélius)
Un macaque défoncé aux champis qui barbouille sur des rochers des représentations du grand dieu singe : telle est la genèse de cette histoire de l’Art revisitée façon primate… À travers cette relecture iconoclaste autant que décalée, Benoît Preteseille pose la question de la légitimité d’une œuvre d’Art.
Dans une brousse géographiquement indéterminée, des macaques vivent en groupe autour d’un chef auxquels ils sont soumis. Dans cette horde, quelques-uns se piquent de peinture et Histoire de l’Art macaque raconte avec une souriante ironie le rôle que joue l’art dans cette société hiérarchisée. On y aborde la question des rapports ambigus entre l’artiste et le pouvoir politique, entre propagande et récupération, ainsi que le rôle du marché et des avant-gardes. Il est question d’art officiel, de la différence entre artiste et artisan, du rôle social de la critique…
Benoît Preteseille, très en verve, revisite chemin faisant l’histoire de l’art occidental de ses balbutiements à ses dérives contemporaines. Son dessin, discrètement virtuose, est souple et dépouillé et les saynètes successives se déroulent sur un fond uniformément blanc où les éléments de décor sont réduits à l’essentiel. Cela fait penser à du théâtre, c’est divertissant et très intelligent.
sur Benoît Preteseille
le livre Benoît Preteseille : Histoire de l’art macaque. Éditions Cornélius (collection Raoul), 15, 50€.