petite histoire d’(à suivre) - la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image
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petite histoire d’(à suivre)

genèse

Le mensuel (À suivre) est édité par Casterman dès février 1978. À l’origine, le directeur de la maison d’édition belge - Didier Platteau - émet l’idée que Casterman développe sa propre revue et renouvelle son lectorat. Hugo Pratt et Jacques Tardi sont parmi les premiers auteurs à faire partie de l’aventure, lancée depuis Paris. Jean-Paul Mougin en sera le rédacteur en chef, et Bernard Ciccolini son directeur artistique. Comme pour Métal hurlant, Étienne Robial réalise la maquette originale et les principes de la conception graphique du magazine, qui vivra presque vingt ans (239 numéros).
Le passage entre des revues comme Métal hurlant et (À suivre) se fait par la naissance du roman graphique. Initié par l’Américain Will Eisner dès 1978, à travers la diffusion de son ouvrage Un bail avec Dieu, il consiste à insérer pour la première fois de la littérature
dans la bande dessinée. Ainsi que l’écrivait Jean-Paul Mougin dans son premier édito : « Avec toute sa densité romanesque, (À suivre) sera l’irruption sauvage de la bande dessinée dans la littérature. »

récit / noir et blanc

Clairement affichées dès le départ, les deux ambitions de (À suivre) figurent dans son graphisme - l’utilisation du noir et blanc - et dans l’exigence d’un récit de qualité, sans limitation de pages.
C’est la naissance de la série Ici Même, de Tardi et Forest, des aventures de Corto Maltese de Pratt, d’Alack Sinner de Muñoz et Sampayo, de Silence de Comès, des Cités obscures de Schuiten et Peeters, etc. D’autres scénaristes importants participent au succès de la revue, comme Philippe Paringaux, Jérôme Charyn ou Alexandro Jodorowsky.

ébullition / héritage

À l’instar de Métal hurlant, (À suivre) va vite fonctionner comme un véritable laboratoire, permettant l’émergence et la cohabitation d’auteurs aux styles très différents, mais tous désireux de suivre une ligne romanesque.
Tour à tour humoristique, fantaisiste, érotique, sombre, engagé, réaliste ou complètement imaginaire, leurs univers se juxtaposent et se contaminent, dans un esprit nouveau et créatif. Peu à peu concurrencés par les publications directes en albums, les deux magazines ont du mal à renouveler leur lectorat, laissant la place à de nouveaux auteurs tout aussi talentueux, tels Zep, Blutch ou Joann Sfar.