les musées imaginaires de la bande dessinée (2000 - 2007) - la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image
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les musées imaginaires de la bande dessinée (2000 - 2007)

Lors de la fermeture du musée en 2000 et jusqu’en 2007, les collections du musée de la bande dessinée étaient présentées au public dans une grande exposition de transition dont le titre posait d’emblée une diversité de lectures.

Conçue comme un laboratoire de travail pour accompagner la gestation du futur musée, cette exposition est née d’une interrogation : qu’est-ce qu’un musée de bande dessinée ? L’exposition essaie de répondre à la question à travers la mise en scène de six musées : le muséum d’histoire naturelle, le musée d’ethnologie, le musée d’histoire, la galerie d’art contemporain, le musée des sciences et techniques et le musée des beaux-arts. Ces musées imaginaires sont un clin d’œil face aux austères temples de la beauté et de la connaissance qu’étaient et que sont encore parfois les anciens musées. L’exposition "Les musées imaginaires de la bande dessinée" ne se présentait pas comme un chantier brut et austère mais comme un jeu de construction géant, à la manière de ces maquettes de carton à découper de notre enfance.

La présentation poétique allie humour et onirisme, innovation et tradition. Elle associe un média moderne, la bande dessinée, difficile à définir en tant qu’objet de musée puisqu’il se situe entre l’œuvre originale et l’objet de consommation multiple, et des institutions muséales classiques, qui ont l’habitude de mettre en scène des objets uniques, représentatifs de la culture universelle.

La bande dessinée, art profondément ancré dans l’imaginaire, qui pour reprendre le mot de son fondateur Töpffer est de “la littérature en estampes”, ne peut être enfermée dans un seul cadre.
L’exposition Les musées imaginaires montre son statut complexe et ambigu. Objet culturel flou, la bande dessinée se range tantôt du côté de la littérature, du dessin ou de la peinture, voire du cinéma. Considérée comme un art, une forme industrielle de la communication ou une forme de loisir culturel, elle se prête particulièrement à une présentation pluridisciplinaire.
Si le neuvième art est tout neuf et en perpétuelle évolution, il a déjà sa propre histoire, ses références stylistiques. Il réinvente à sa manière les curiosités du monde et regarde la société évoluer avec une acuité parfois redoutable.

Les différents musées s’ouvrent par d’immenses façades en cours de fabrication qui représentent les archétypes des grands musées traditionnels ; derrière ces frontons, la bande dessinée est présentée en détournant avec légèreté les conventions de la muséographie traditionnelle. Le neuvième art se montre ainsi avec malice dans sa diversité et son actualité .