
adaptation littéraire / adolescence / violence
tous les héros s’appellent phénix
de Jérémie Royer (Rue de Sèvres)
Lorsque Phénix et sa petite sœur Sacha se font raccompagner par le professeur d’anglais, elles n’imaginent pas que celui-ci va également séduire leur mère. Or, peu à peu, une histoire d’amour se tisse entre elle et lui mais, bien vite, elles se rendent compte que l’homme est un très strict et très autoritaire, parfois dur et cassant sans raison, qu’il s’emporte notamment vis-à-vis d’eux sans que leur mère ne s’en rende compte. La prise de conscience va tarder. Heureusement, des voisins ont compris…
AVIS : En prenant son temps pour camper cette petite famille et la façon avec laquelle le « beau-père », en parfait manipulateur, joue avec les mensonges, l’auteur installe un climat dont on sent, on pressent, qu’il va se dégrader. Adaptant le roman de Nastasia Rugani, Jérémie Royer réussit un récit qui montre bien comment la violence entre un adulte et des enfants peut se développer, à l’insu d’autres adultes. En cela, c’est un récit formateur, joliment dessiné qui plus est. Royer possède un style assez doux, léger, qui contraste d’ailleurs avec le sérieux du sujet et ne le rend que plus fort au bout du compte. (DQG)
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